Un film très attendu à l'époque.
Mais que pouvait-on attendre de ces deux acteurs malheureusement épuisés.
Si Alain Delon peut encore impressionner malgré ses tics et effets de "dur plus froid que le froid" qui lui interdisent tout naturel, les "tagadapouetpouet" de Belmondo sont ici très crispants et pathétiques. Et c'est un fan des deux acteurs qui parle !
Patrice Leconte nous offre tantôt de "grands films", voire des chefs d'oeuvres (Tandem, la fille sur le pont, les spécialistes…) mais parfois des objets cinématographiques indignes d'un étudiant recalé au concours de l'HIDEC (les grands ducs…). Le vide sidéral de tels scénarios reste un mystère quand on connait les qualités et l'honnêteté de ce réalisateur.
Allez, on augmente un peu la note, rien que pour ce dialogue impérissable du film :
"Belmondo : Tu reveux des nouilles ?
Delon (qui est occupé à bricoler une bombe) : merci.
Belmondo : merci oui, ou merci non ?
Delon (toujours occupé…) : merci merde !"
GRANDIOSE NON ?
Prenez les deux acteurs les plus notoires du cinéma français du dernier demi-siècle (ils n'ont pas tourné que de bons films, assurément, mais on ne peut pas dénier leur importance, il me semble) ; prenez une fille jolie comme un bonbon à la menthe, qui ne manque pas de talent et le montrera, l'année suivante dans La fille sur le pont, du même réalisateur ; et un réalisateur, donc, capable de réussir des films bouleversants (Tandem, Le parfum d'Yvonne, Monsieur Hire) mais il est vrai, aussi, d'en rater absolument d'autres (Félix et Lola, Rue des plaisirs, La guerre des miss).
Prenez tout ça, agitez un peu ; malgré le côté assez nunuche de l'idée initiale (une jeune fille qui ignore quel est son vrai père parmi les deux hommes que sa mère morte a aimés simultanément), vous devriez pouvoir obtenir quelque chose d'honorable, de divertissant, au moins. Et c'est une des pires catastrophes cinématographiques que vous puissiez voir, qui vous stupéfie par sa vacuité et vous fait même bâiller d'ennui y compris au milieu des péripéties censées être excitantes ou dramatiques. Lorsque la charmante Alice (Vanessa Paradis) est progressivement immergée dans un océan de fins graviers qui s'écoule sur elle et va l'étouffer, on ne frémit pas un instant et on se surprend à rechercher dans sa mémoire où on a déjà vu ce genre d'assassinat au cinéma (ce n'est pas dans La terre des pharaons d'Howard Hawks où un ingénieux système mécanique à base d'ampoules de sable brisées referme simplement la pyramide ; ce n'est pas dans Marathon man de John Schlesinger où Dustin Hoffman et Laurence Olivier sont presque engloutis sous une pluie de diamants ; c'est avec quoi (du blé ?) et dans quoi (un silo ?) se demande-t-on… ce n'est jamais bon signe de se poser des questions sur un film quand un autre passe sous vos yeux). Alain Delon et Jean-Paul Belmondo se caricaturent eux-mêmes avec une constance effrayante, avec une mention spéciale pour le second nommé qui essaye de retrouver le côté Ploum-ploum tralala youpie ! de ses années cascadeuses. Le patron des policiers (Michel Aumont) est naturellement, structurellement un pauvre con (puisqu'il est à la fois patron et vieux) et le jeune flic (Éric Defosse) un type bien, parce qu'il est jeune et rebelle à l'autorité. Les méchants font évidemment partie de la maffia russe et le pire (Aleksandr Yakovlev) est reconnaissable comme pire parce qu'il fait penser à Vladimir Poutine (je sais, je sais, en 1998 le Président Poutine n'était connu que des kremlinologues, mais ça ne fait rien, on voit ce que je veux dire…).Donc c'est terrible, infantile, enquiquinant, inutile. Qu'est-ce qui m'a pris de regarder ça !
(Patrice Leconte : J'arrête le cinéma Editions Calmann-Lévy)
Je pense également que ce film est un ratage complet. Mais je ne peux me résoudre à mettre 0/6 devant ces deux légendes réunies. Alors ce sera 2/6 pour ce pauvre testament cinématographique… Mais je me pose une question de chez question : quel genre de scénario aurait il fallut pour que la réunion de nos deux stars soit crédible ? Et avec qui aux manettes ? Un troisième Borsalino n'aurait pas plus marché par les temps qui courent. Alors quoi ? La boite à idées est ouverte…
Certes un des scénaristes est mon homonyme, et deux monstres sacrés du cinema y jouent,mais le film est mediocre. une femme qui cherche son vrai pere entre 2 postulants ,c'est egalement le thème de "les comperes", où ce sont les 2 peres, pas 2 cons peres ,quoique, revendiquent la paternité d'un jeune homme. Les deux pères etaient alors Belmondo et Depardieu. Beaucoup d'action dans "une chance sur deux", des morts et des explosions à tout va, sans que l'on suive vraiment l'intrigue, une valise pleine d'argent . Clin d’oeil aux cascades de Belmondo vieillissant lorsqu’il accède à un hélicoptère en vol avec une échelle ce cordes. Delon commente qu’il faisant souvent des cascades avant.
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