Ce All the King's Men
est un grand film politique, qui a eu beaucoup d'enfants directs (comme Deadline – U.S.A.
ou Sweet Smell of Success)
et indirects (Francesco Rosi,
par exemple, cite volontiers ce film).
La performance de Broderick Crawford
est géante : aussi détestable que bouleversant, il fait passer avec maestria la triste mais vraisemblable transformation morale du personnage.
Alors j'ai beau aimer Sean Penn,
j'attends le remake de pied ferme !
Je pense comme toi, Arca… J'aime beaucoup Penn, mais ses derniers films, le pâle Assassination of Richard Nixon
et le pénible Interpreter
m'ont rendu un peu moins inconditionnel. Il est temps qu'il se remette en selle, et je ne suis pas sûr que tourner des remakes soit la meilleure façon d'y arriver.
réalisé par Robert Rossen,
aborde les compromissions liées à la conquête du pouvoir (la fin justifie les moyens, l'argent permet de règler les divergences d'intérêt). Mais le propos est confus, la démonstration guère convaincante. Très logiquement, ce film est tombé dans l'oubli. Et Broderick Crawford, dans le rôle du caïd, a un jeu limité. Non, ce n'est pas un grand film politique. C'est plutôt l'ébauche d'un film politique. On peut préférer les films de Capra (Mr. Smith au sénat,
L'extravagant Mr Deeds)
, Un homme dans la foule
de Kazan, Tempête à Washington
de Preminger, et bien sûr Citizen Kane
… Sur la forme, retenons tout de même l'idée qui consiste à faire avancer par moments le récit à toute vitesse, le mettant en phase avec la progression politique du personnage principal. 
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