C'est un beau film, même si en lisant une interview de Vidor, j'ai compris pourquoi Cooper
m'a toujours gêné dans ce rôle : il avait été écrit pour Bogart
! Il y a un monde entre ces deux-là…
Il est ressorti en salles ce mercredi 9 novembre 2005.
C'est l'occasion de découvrir (ou de redécouvrir) :
In mémoriam !
Pour les fans, à noter une conférence sur le film disponible sur le site de l'Ecole Normale Supérieure. Bonne écoute !
NB : Bogart aurait sans doute été pas mal dans le rôle, mais Cooper est fantastique, ne boudons pas notre plaisir.
Oui, superbe… et surprenant !
J'avais été frappé notamment par la scène d'amour passionnel violente où Patricia Neal (quelle actrice !) cravache Gary Cooper,
et lui, dans la chambre, la jette par terre sans ménagement ! Vraiment inattendu pour un film de cette époque, il est étonnant que Madame la censure ait laissé passer cela !
Je me souviens aussi de la scène finale d'élévation au sens propre et figuré où Patricia Neal rejoint Gary Cooper
sur ses hauteur, sur une musique fabuleuse de Max Steiner
…
Bonne nouvelle :
Ce film pétri de passion et d'idéalisme, qui compte parmi les meilleurs rôles de Gary Cooper et Patricia Neal,
et les meilleures réalisations de King Vidor,
vient de sortir en dvd chez Warner Bros !
King Vidor – Patricia Neal – Gary Cooper ! – musique : Max Steiner !
Ouais… mais roman et scénario d'Ayn Rand, qui doit en profiter pour prêchi-prêcher ses fameuses théories sur l'individualisme absolu ou quelque chose du genre. (Voir l'épisode des Simpsons A Streetcar Named Marge (second épisode de la saison 4) où la malheureuse Maggie Simpson se retrouve dans une garderie Ayn Rand Institute for Tots où sa sucette, "signe de faiblesse", lui est immédiatement confisquée…)
L'idéalisme et l'individualisme que l'on trouve dans ce film sont effectivement poussés à un tel paroxysme qu'on se trouve loin de la réalité prosaïque de nos vies quotidiennes.
Pour autant, cela ne me dérange pas. N'est-il pas de la nature même du cinéma hollywoodien de ces années là que de nous faire rêver en nous montrant des personnages et des situations plus grands que nature ?
Cela ne signifie pas pour autant que nous devions chercher à les imiter dans notre quotidien. J'y vois un romantisme et un symbolisme très loin du réel…
Je trouve notamment très forte et osée pour l'époque la scène d'amour/haine entre Gary Cooper et Patricia Neal
où elle le cravache et lui la jette par terre…
Cela me rappelle une autre scène de cravache : Gina Lollobrigida à l'encontre de George Sanders
dans Salomon et la reine de Saba,
du même King Vidor
…
Alors, question : King Vidor avait-il un fantasme de la cravache ou un goût pour les relatons sadomasochistes ? Cela transparaît-il dans d'autres films de ce réalisateur ?
Ce que je voulais dire, c'est que plutôt qu'une romancière, Ayn Rand était surtout quelqu'un qui se servait de la forme romanesque comme d'un cheval de Troie pour son (vaste) programme idéologique, nommé l'objectivisme. Ayn Rand est une idéologue déguisée en romancière exactement au même titre que nombre de ses ennemis jurés, les communistes. Maintenant, que son programme soit individualiste ou collectiviste ou autre chose en iste, peu importe : la fiction qui cherche à évangéliser le spectateur ou le lecteur, quel que soit l'évangile, m'indispose toujours et surtout m'ennuie. Et encore je ne dis pas, si le film était seulement adapté de son (célèbre) roman The Fountainhead, passe encore – car on peut toujours compter sur Hollywood pour ne garder d'un roman que ce qui fait son affaire – mais ici, malheureusement, madame est scénariste… d'où ma méfiance…
Par contre, je dois avouer que Noi vivi est un très beau film… mais fort heureusement peu fidèle à l'original !
Il est intéressant de voir qu'un acteur qui fut une énorme star en son temps, comme Gary Cooper, qui a un peu sombré dans l'oubli, et est carrément inconnu des jeunes générations, connaîtra forcément une nouvelle postérité, avec les éditions successives de ses meilleurs rôles comme L'homme de l'Ouest,
mais aussi et tout dernièrement Le rebelle
ou Peter Ibbetson.
Idem pour Alan Ladd ou Randolf Scott ou même encore Tyrone Power – les gens comme Douglas Fairbanks sont dans l'oubli presque total…
Notons au passage que c'est une photo de ce film, montrant les deux amants enlacés, qu'a choisie Patrick Brion pour la couverture de son livre référence sur les films d'amour hollywoodiens, aux éditions de La Martinière. (bien que ranger ce film dans cette unique catégorie soit tout de même restrictif)
Le Rebelle est une œuvre fulgurante, inoubliable, un de ces films que le cinéma ne produit que dans ses périodes les plus fastes. Film d’amour fou, biographie romancée de l’architecte Frank Lloyd Wright, document saisissant sur le monde de la presse et de l’architecture, The Fountainhead est sans aucun doute le film le plus surprenant de King Vidor. C’est à travers l’audace de ses dialogues à double sens que chacun des personnages va jusqu’au bout de ses idées. Le cinéaste a su créer un climat torride et fascinant entre les deux personnage , le film est une reussite a tout point de vue.
Gary Cooper rencontre Patricia Neal sur le tournage du film "Le Rebelle" en 1949, Gary Cooper est au sommet de sa carrière. Il a tourné avec les plus grands : Lubitsch, Hawks ou Capra… Il a su imposer à Hollywood sa dégaine de cow-boy élégant. il est également un homme marié. Cela ne l'empêchera pas de tomber amoureux de sa jeune partenaire. Si la carrière de la jeune femme décolle, elle est moins heureuse en amour. Gary Cooper refuse de divorcer. Patricia Neal épousera finalement l'écrivain Roald Dahl. leur liaison restera gravé a jamais , pour notre plus grand plaisir dans ce chef-d 'oeuvre du cinéma.
Voilà ce que écrit Patrick Brion à propos de Le rebelle.
« Le Rebelle est une œuvre fulgurante, inoubliable, un de ces films que le cinéma ne produit que dans ses périodes les plus fastes. Film d’amour fou, biographie romancée de l’architecte Frank Lloyd Wright, document saisissant sur le monde de la presse et de l’architecture, The Fountainhead est sans aucun doute le film le plus surprenant de King Vidor. C’est à travers l’audace de ses dialogues à double sens que chacun des personnages va jusqu’au bout de ses idées."
Jeff94, si vous citez une personne, il faut l'indiquer dans votre commentaire.
Coïncidences (sans avoir vu et lu le message de PM Jarriq) en découvrant le film hier soir (acquis à un prix très très modeste sur Amazon) j'ai effectivement pensé à Bogart et sans rien enlever à la prestation de Patricia Neal
que j'aime pourtant beaucoup, moi aussi… J'aurais mieux vu une Lauren Bacall
dans le même rôle.
Pendant le visionnage, à différentes reprises je n'ai pu m'empêcher de penser au Duel au soleil du même King Vidor –
effectivement, les dernières images d'un film original et intéressant demeurent mémorables.
Le jeu de Gary Cooper est magnifique dans ce rôle du célèbre bâtisseur. King Vidor
arrive a créer une atmosphère surprenante entre ces deux acteurs de talent (Patricia Neal avec qui il aura une aventure réelle dans le privé). Un film a voir absolument.
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