Le schpountz est un film comme on n'en verra plus guère, tant les dialogues en sont écrits. C'est rare aujourd'hui (j'en ai quand même vu, par exemple dans Mystification ou l'histoire des portraits
de Sandrine Rinaldi avec Lucia Sanchez).
La thématique de ce film de Marcel Pagnol ne peut en outre laisser indifférent tout cinéphile qui se respecte. Le cinéma brille, attire, jusque dans nos provinces reculées. A partir de ce lieu commun, Marcel Pagnol
a réussi à donner à Fernandel
l'un de ses plus beaux rôles. Orane Demazis
est également extrèmement émouvante et touchante. IL FAUT AB-SO-LU-MENT que Le schpountz
fasse l'objet d'une publication en DVD.
j'ai quand même rarement vu plus mauvaise comédienne que Orane Demazis, à part peut-être Jacqueline Pagnol
!
Comme quoi il ne suffit pas d'être Pygmalion pour donner du talent …
PS: "Le schpountz" est en effet très écrit, et les dialogues emballant, comme toujours avec Pagnol !?
Oui, mais attention : il y a mauvais et mauvais. Orane Demazis est tellement mauvaise qu'elle en devient bonne. Un peu comme Jean-Pierre Léaud
ou Bardot.
C'est une sous-catégorie, une élite en somme…
Malheureux ! Ce n'est pas parce qu'elles sont également mauvaises actrices qu'il faut mettre dans un sac identique Orane Demazis qui a l'air d'un chat de gouttière particulièrement étique, et la lumineuse beauté de Jacqueline Pagnol
!
Une jolie femme, même artistiquement gourde, reste une jolie femme !
Oui, bon …
N'empêche que Truffaut, lui, en tant que Pygmalion, ses femmes-actrices, elles étaient A LA FOIS belles, émouvantes et comédiennes…
Tout ceci n'enlève rien au génie de Pagnol…
Chacun ses goûts évidemment, Mais je trouve réellement qu'Orane Demazis est belle dans Le Schpountz, je persiste et je signe. Elle ne répond pas aux critères du marketing publicitaire. Mais c'est précisément cela que j'aime. Du reste Fernandel, qui n'est assurément pas un Apollon a des instants dans ce film où il devient beau. Précisément dans certains dialogues avec Orane Demazis.
C'est la magie du cinéma que de nous le faire croire.
Bonne nouvelle que l'annonce de sortie DVD du Schpountz ! Je n'ai jamais été fan de Fernandel,
dont le jeu démonstratif et lourdingue a souvent vampirisé ses films, mais là-dedans il atteint au génie : "Tu n'es pas bon à rien, tu es mauvais à tout" lui assène le grand Charpin.
Le film est bourré de répliques de ce cru, de seconds rôles croustillants (Brasseur
en homo gloussant), et l'oeil assez cruel que pose Pagnol
sur le métier du cinéma, est toujours d'actualité, même si le monde à bien changé depuis…
Vous devez avoir les mêmes sources que moi, et avoir appris que l'excellente Compagnie Méditerranéenne de films, déjà éditrice de la trilogie de Marius, de Manon des sources
et de La fille du puisatier
s'était résolue à faire paraître la totalité de l'oeuvre cinématographique de Marcel Pagnol
et, en première sortie, ce Schpountz
où Fernandel
réalise une de ses meilleures compositions ; et – hélas ! – je vous rejoins entièrement, il n'y en a pas légion, tant cet acteur merveilleusement doué s'est souvent vautré dans la facilité ! Sur le fil du Petit monde de Don Camillo,
je me suis risqué à esquisser une liste de ses incontestables bons films ; même rejoint et corrigé par Verdun, nous avons bien eu du mal à en trouver la douzaine…
Mais Le Schpountz en est, évidemment !
Seul reproche aux éditions de la CMF : le prix de ses éditions, par ailleurs techniquement sûres et agrémentées de suppléments excellents.
Même Gaulhenrix ne m'en voudra pas si je m'écrie, après plusieurs années d'attente, Albo lapillo diem notaremus !, ce qui signifie très clairement que nous allons marquer ce jour d'une pierre blanche…
…car Le Schpountz est enfin disponible en DVD !!!
Ce jour est, en effet, à marquer d'une pierre… allez !, immaculée !
Si mes souvenirs de classe de latin sont bons : "laudeamus" et "gaudeamus".
La restauration effectuée sur le DVD est assez spectaculaire, et hormis un ou deux plans flous irrécupérables, on redécouvre Le schpountz comme on ne l'avait jamais vu.
Le film se suit avec toujours le même plaisir, il est très bien construit en trois actes et un épilogue, et le couple Fernandel-Demazis
est une vraie réussite. Pagnol,
homme de lettres avant tout, pose un oeil sans complaisance sur le milieu du cinéma, peuplé de mythomanes ridicules, de cabotins pathétiques, de techniciens cyniques, sans vie privée, seul le vieux producteur semble trouver grâce à ses yeux, ce qui est assez inhabituel.
A revoir le film, il est clair que Fernandel en fait des tonnes, des mégatonnes, parfois sans rime ni raison, et parfois avec justesse (ses face à face délectables avec l'immense Charpin)
, mais le rôle s'y prête. Hormis le retour au village, un peu longuet et complaisant, voire légèrement niais, Le schpountz
est un régal, presque pas atteint par le vieillissement. C'est un conte moral, un parcours initiatique, la victoire des laids et des ratés, qui ne se font accepter que lorsqu'ils s'acceptent eux-mêmes. Le discours de Demazis
sur les comiques, quoique emphatique, est magnifiquement écrit, et effectivement comme quelqu'un le disait plus haut, l'actrice en devient presque belle. Bref : à revoir et revoir…
On ne peut rien ajouter à pareil modèle de synthèse de réflexion sur un film : du PM Jarriq, quoi… Bravo !
Film que j'adore… Je regrette juste d'avoir à attendre si longtemps pour avoir enfin le DVD entre les mains. Je l'ai commandé depuis un moment, mais ça traîne, ça traîne !
Le film est bon mais il faut donner le sens du mot Schpountz car c'est important de le connaitre ???,
Le film s'essaye de l'expliquer sur toute sa durée… autrement, alors que nous éprouvons quelques difficultés à faire l'Europe, si j'en donne une autre définition, et issue de l'époque où je faisais mon service armé, je risque fort de déclencher la troisième grande guerre mondiale !…
Le spchountz contient une des plus belles répliques du cinéma Francais
"Vous savez quand on devient vieux? C'est quand la jeunesse vous laisse tomber
L'immense beauté du monologue de M. Mayerboom, ce cher Léon Belières, m'émeut aux larmes dans sa simplicité première.La plus belle déclaration d'amour faite a la jeunesse…Le désespoir contenu de cet homme qui ne peut que constater , oui, "le naufrage de sa vieillesse" cher à Petain, force le respect!
Si tout nos maitres, instituteurs , si tous les politiques ou autres meneurs d'hommes avaient su parler et apprendre la vie a nos fils, nos époux,de cette façon, la "musique" de nos vies eut changée…Mais qu'ils furent donc médiocres, les dialoguistes de notre vie!
Tout en notant que c'est le Général de Gaulle qui a employé l'expression La vieillesse est un naufrage et qu'il ne l'appliquait pas forcément qu'au Maréchal Pétain, mais peut-être et sans doute aussi d'une façon plus générale, j'approuve en tous points les messages de Jipi et de Sépia ; oui, ce monologue de Meyerboom, sous une apparence aimable, est poignant, pathétique, même, et montre chez Pagnol un sens de la gravité qu'on lui a souvent dénié.
Assez curieusement, je songe que Michel Houellebecq développe dans son dernier livre, Plateforme (moins bons que les premiers, par ailleurs) de façon à peu près identique, ce désespoir de l'homme vieillissant qui, littéralement, n'est plus vu comme quelqu'un du même espace par la jeunesse…
Il y a un film, mais lequel, où Fernandel évoque un petit bossu ! Ne serait-ce pas la même source ? C'est poignant !
Oui cher Ami ! il s'agit de Naïs de Marcel Pagnol
(1945) dans lequel Fernandel
(Toine), bossu, vient sauver l'honneur de la famille… en proposant d'épouser Naïs (Jacqueline Pagnol)
, enceinte !…. C'était l'époque des "bons sentiments".
En tout cas, cette "tirade du bossu" a réussi à faire pardonner à Fernandel des décennies de navets, de numéros de cabotinage éhonté, d'humour cauteleux… Pas mal, pour cinq minutes de présence à l'écran. Merci, Pagnol
!
Elève Droudrou, vous obtiendrez 1/10 dans la connaissance de l'oeuvre de Pagnol et vous ferez réviser votre mémoire : vous aviez déjà interrogé la communauté de DVD Toile sur le monologue du Petit bossu sur le fil de L'armoire volante
!
Perseverare diabolicum !
Je vieillis, votre honneur ! Je vieillis ! Et les circonstances atténuantes diminuent avec l'âge !
Vain Dieu, c'est le retour de bâton que j'attendais ! Qu'est-ce qu'il va encore me passer ? Si je pouvais lui parler de Catwoman ou de Marie-Antoinette… ou comme De Funès et Galabru dans un des gendarmes : "Mon Dieu ! J'ai un très grand regret ! – et l'autre qui enchaîne – Coeur sacré de Jésus ! – Priez-pour nous mon adjudant-chef !…" – Et qu'est-ce qu'il fait à veiller si tard pour invectiver les gens qui rentrent bourrés chez eux ! Avec Impétueux, la trêve pascale, il ne sait même pas ce que c'est !
Eh oui ! Le cadrage… C'est d'ailleurs tout l'art de la réalisation : le Tout Petit a pour ambition de regarder la Dame par en-dessous ; la contre-plongée le lui permet ! C'en est même un véritable tic de langage – notamment au spectacle de Guignol…
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