Forum - Liam - L'intégrisme et les vérités religieuses
Accueil
Forum : Liam

Sujet : L'intégrisme et les vérités religieuses


De dumbledore

La chronique est sans doute un des genres cinématographiques les plus délicats. Deux périls guettent chaque film : l'ennui de la narration d'une histoire très distendue, pas assez dramatique et le paternalisme que peut véhiculer le regard descriptif que pose le film sur une époque, une région ou bien même une classe sociale.

Stephen Frears évite ces deux écueils et propose un film d'une humanité, d'une générosité rares. Sans tomber dans l'adoration de ces personnages, il sait être tantôt aimant, tantôt cruels avec eux, mais présentant toujours leur humanité. Que ce soit dans le ludique de ce Liam bègue qui à peur de l'Enfer car il n'arrive pas à dire au curé, en confession, qu'il a vu sa mère nue, ou bien encore dans l'horreur avec ce père tenté par le nazisme et la paranoïa pour expliquer sa propre perdition.

La mise en scène de Frears est brillante dans l'utilisation des angles (même le grand angle!), les axes ou bien encore la lumière tantôt très réaliste tantôt très expressionniste.


Répondre

De Patrice Dargenton, le 8 juin 2003 à 17:29
Note du film : 5/6

Comment l'intégrisme "religieux" (ou en tout cas la déviance dans la sévérité) peut être produit à partir de … certaines grandes vérités ! Liam, un tout petit garçon bègue, en est à la fois le témoin et la victime. Son handicap à s'exprimer le conduira-t-il en enfer s'il ne parvient pas à confesser ses péchés, comme l'affirme le prêtre ? C'est en tout cas dans la petite enfance que l'on se pose ce genre de question fondamentale : Pourquoi les femmes d'aujourd'hui ne sont pas tout à fait pareilles à celles peintes par les grands artistes classiques jadis (poil au …) ? L'intégrisme, la lutte des classes sociales, l'intolérance raciale ou religieuse, le fascisme : il est rare d'aborder autant de sujets délicats dans un seul film, c'est audacieux et réussi : l'intelligence de ce scénario donne au final un film plus bouleversant que provocateur.


Répondre

De vincentp, le 11 octobre 2020 à 20:25
Note du film : 6/6

La forme est celle d'un cinéaste de grand talent, peut-être d'ailleurs le meilleur cinéaste européen contemporain ; le fond reste soumis à l'interprétation du spectateur qui pourra percevoir un sens particulier au sujet en fonction de sa sensibilité. Le sujet de la place de la religion au sein de la société est particulièrement bien traité. En 87 minutes, Frears produit une oeuvre de qualité et marquante.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0014 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter