Je suis surpris d'une telle indulgence envers Besson, le grand pompeur au style vulgaire, racoleur, à l'inculture embarrassante, à l'irresponsabilité exaspérante. "Le Cinquième élément" jouissif ? C'est possible. Je n'y ai vu qu'une débauche de fric, d'idées piquées partout, d'humour bas du front. Je le reverrai dans vingt ans, pour voir si j'ai changé d'avis.
O.K. quand on aime vraiment le cinoche, on se doit de détester les films de Besson. C'est un acte militant.
Pour la première fois (à mon avis) la naïveté de Luc Besson aboutit à une oeuvre géniale car pas très sérieuse mais très profonde.Patrice Dargenton (Mon site)
Désolé, mais Besson et "génial" dans la même phrase, j'ai du mal. Si génie il y a, c'est celui de la récup. Et encore…
Je serais également assez indulgent ! (contrairement à d'autres productions du même auteur)
En réalité c'est une excellente BD filmée et si demain, les fameuses aventures de l'agent spatio-temporel "Valérian" de Mézières et Christin devaient être adaptées au cinéma, elles ressembleraient sûrement beaucoup au film de Besson.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le dessinateur Jean-Claude Mézières a collaboré à ce film (comme jadis Moebius sur le projet avorté de l'adaptation de "Dune") :
Et cela avec une idéologie infantile, une histoire ridicule, un méli-mélo qui va chercher n'importe où, n'importe quand, n'importe comment une trame sophistiquée, souvent idiote, d'ailleurs. Créer un monde, un paradigme, une structure, une cohérence et se prétendre pour autant faire du cinéma de série A (par rapport à la série B ou à la série Z, qui ne manquent d'ailleurs pas pour autant de qualités), créer un monde, ce n'est pas à la portée de chacun.
Il me semble que, dans le domaine du film mâtiné de science-fiction, je n'ai jamais rien regardé de plus idiot, de plus bêtifiant, de plus accablant que Le cinquième élément. Le récit n'a ni structure, ni profondeur, ni intelligence. Ou plutôt ne fait qu'effleurer des bases qui ne sont pas absurdes, l'existence d'un Mal dont la puissance pourrait anéantir l'Univers et la lutte d'extra-terrestres et d'humains pour en venir à bout. Tel que présenté, ça peut même être assez exaltant. Et puis ? Et puis rien du tout ! Une collection d'images – certaines spectaculaires – qui s'agglomèrent sans pertinence ni continuité. Surtout aucune épaisseur : quels que soient les personnages, ils ne sont que surface, apparence, inutilité. Le Mal, et ses séides, comme Zorg (Gary Oldman) est traité, sont traités par dessous la manche, comme le serait une équipe de football antagoniste ; pas la moindre exploration des raisons, des buts, des dévouements, des espérances. C'est d'un manichéisme si primitif qu'on a peu honte de regarder cette sorte de Guerre des boutons. Bien sûr, bien sûr, il y a d'énormes moyens, des effets spéciaux bien tournés, des acteurs qui font ce qu'ils peuvent. Et des clins d'œil à foison qui au milieu d'un film qui se voudrait, à certains moments, d'angoisse, sont là pour rassurer, détendre l'atmosphère et correspondre à l'idéologie woke déjà présente il y a vingt ans, comme cet abominable et ridicule travesti Ruby Rhod (Chris Tucker), comme la soumission presque femelle des Pouvoirs publics au Président Lindberg (Tommy Lister) – évidemment noir – de l'Union. Et tant d'autres choses…Page générée en 0.0053 s. - 5 requêtes effectuées
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