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Forum : Le Saut de l'ange

Sujet : Mitchell


De PM Jarriq, le 9 décembre 2004 à 09:05

Avec également Gordon Mitchell, ex star du culturisme et ex héros de péplums italiens, authentique yankee exilé à Rome, dont la trogne cabossée, cadavérique a hanté bien des westerns à deux balles et des nanars multinationaux. C'est bien simple, à côté de lui, Jack Palance ressemble à un bébé joufflu. "Le saut de l'ange" est un de ses films les plus mémorables avec "Le coup du parapluie" de Oury ou "Satyricon" de Fellini.


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De Freddie D., le 30 juillet 2005 à 17:45
Note du film : 3/6

Evidemment, comme pas mal de polars de ces années-là, ça a sérieusement vieilli, le rythme est terriblement lent, les cascades ridicules (la première séquence avec la voiture roulant à 20 à l'heure !) et le dialogue est pour le moins primaire. Sans compter les absurdités du genre du personnage de Di Fusco, qu'on fait venir des U.S.A., tout vêtu de noir, avec un énorme crucifix sur le pull et un accent à couper au couteau, histoire de passer inaperçu à Marseille !

Mais la nostalgie aidant, les notes de la BO de François de Roubaix, les trognes de Sterling Hayden (qui traîne son ennui, en repensant peut-être au bon vieux temps de Johnny Guitar ou Asphalt jungle) ou Gordon Mitchell faisant passer le temps, Le saut de l'ange est encore regardable aujourd'hui, avec un peu d'indulgence. Le choix de Yanne en vengeur corse implacable est curieux, tout comme celui de la teutonne Senta Berger en ex-pute marseillaise. Le discours "politique" de Boisset est simpliste, plaqué, dérisoire et ressemble à un prétexte mal assumé et le film se serait probablement mieux porté en demeurant ce qu'il est : une série B exotique.

Quoiqu'il en soit, puisqu'on sort des films comme celui-ci, pourquoi pas les vrais bons films de Boisset : Dupont Lajoie, Canicule (pas vraiment bon, mais jouissif) ou R.A.S. ?


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De fretyl, le 24 octobre 2008 à 04:35
Note du film : 4/6

C'est un de mes Boisset préféré. Certainement, parce que tous les ingrédients pour faire un bon polar sont ici réunis. Règlement de comptes, meurtres horribles, gangsters aux trognes patibulaire et surtout… Marseille ! Le film ne s'embarrasse pas de philosophie, certains personnages sont sérieusement caricatural et sortent tout droit d'une série noire vendu en kiosque dans les années soixante dix, cependant la patte nostalgique plus que n'importe quel élément opère dés le début.

Les meurtres tous plus violent, les uns que les autres, ne manquent pas d'imagination : Un corse tué au fusil à lunette pendant un enterrement se retrouve dans la tombe du gangster qu'on est en train d'enterré ; Pellegrin poignardé chez lui, s'en sort de peu et voit débarqué dans sa chambre d'hôpital cinq minutes après ses assassins venus pour l'égorger. Et ma préféré : la caricature du tueur Américain après une torture, tout saignant, est enfermé dans une cave avec un terrifiant cobra plus que menaçant.

Ici le grand reproche fait à Boisset de mettre de la politique dans ses œuvres est assez limité. Il égratigne au passage les membres de la S.A.C, pour ceux qui ne se souviennent pas (service d'action civique) et c'est tout !
Pas de pamphlet post soixantutard contre le système ou dénonciation lourde comme dans L'attentat ou pire La tribu, encore que dans ce domaine là je ne jetterais pas Dupont lajoie ou l'excellent R.A.S.

Pour Le saut de l'ange avant tout, la chose que je souligne, que je marque en jaune, que j'encadre, et que je pointe du doigt avec une admiration totale, c'est la musique de François de Roubaix.
Arca parlait hier de la belle musique de La scoumoune, sincèrement elle n'est rien, comparé au prodige inventif de celle du Saut de l'ange, mélange de musique Thaïlandaise entrecoupé par un style Marseillais joué avec des instruments des deux camps, sans elle le film aurait deux étoiles en moins.
Lorsqu'il est mort en plongée sous marine en 1975 la mort de François de Roubaix a sans contexte été une grande perte pour le cinéma Français. Il ne manque pas dans les années soixante dix de films qu'il a fait vivre ou sauvé.


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De kfigaro, le 24 octobre 2008 à 09:14

Je préfère largement "Un condé" (à mon sens le meilleur Boisset) ou alors le très peu connu "Cran d'arrêt" (avec Bruno Cremer) tourné un peu avant… Je trouve que ce film a vieilli et manque du punch et de la hargne qu'on retrouve sur "Le juge Fayard dit le Shérif".


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De vincentp, le 29 mars à 21:43
Note du film : 3/6

Jean Yanne réalise une performance de premier ordre, c'est un acteur qui convient bien aux films de Boisset, décrivant un univers en décomposition et chaotique. La mise en scène, suivant pas à pas, le personnage principal, est remarquable. Ce n'est pas l'arrière-plan politique qui pose problème, ce sont plutôt les facilités de scénario, des conventions de conduite de récit, qui sont aujourd'hui en partie datées.


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