Une enquête rationnelle et scientifique dans un monde résolument irrationnel, un bled paumé (Sleepy Hollow) dans la campagne de New York du début du 19ème siècle. La progression de l'intrigue et l'histoire psychodramatique qui éclaire sur le comportement des personnages sont vraiment brillantes. Le résultat est un petit chef-d’œuvre gothique, comique et poétique, dans la lignée des contes fantastiques de Tim Burton : Edward aux mains d'argent,
l'Etrange noël de Monsieur Jack,
James et la pêche géante,
Beetlejuice
et Batman.
Patrice Dargenton (Mon site)
Sleepy hollow est un film remarquable ; je le suggère à tout le monde. Vous voulez en perdre la tete alors, regardez-le.
J'ai vraiment adoré Sleepy Hollow. Je crois que c'est le meilleur film de Tim Burton en concurrence avec Edwards aux mains d'argent. Sleepy Hollow est un film excellent sur lequel je me suis laissé dériver avec une grande joie.
Les personnages y sont brillantissimes (notamment mon p'tit Johnny), l'intrigue est excellente et le décor est en accord parfait avec les films d'horreur. D'ailleurs, heureusement que Sleepy Hollow ne se limite pas aux films d'horreur gores. Il mélange fantastique, humour et émotions. Alors mon seul conseil est de le voir et de le revoir sans modération!!
Sans avoir beaucoup de justification, je ne suis pas très à l'aise avec le cinéma de Tim Burton ; ou alors je me dis que c'est pour des raisons un peu bancales et mal étayées : parce que je me suis mis en tête que ses films sont destinés aux adolescents, en m'appuyant sur Edward aux mains d'argent,
Charlie et la chocolaterie,
Alice au pays des merveilles,
voire Batman
et que la violence et la morbidité de beaucoup de séquences me plongent en pleine interrogation et que cette ambiguïté me gêne. Mauvaises raisons donc, parce que je sais bien, par ailleurs, que l'enfance et l'adolescence se complaisent dans les chroniques et récits de terreur, que les images violentes fascinent la jeunesse davantage encore que la maturité, et que les jeunes générations, par surcroît, sont tellement familiarisées avec les pires des horreurs que je me sais en porte à faux.
Sleepy Hollow est une remarquable illustration de ce grand écart entre la beauté juvénile des héros, Ichabod Crane (Johnny Depp)
, Katrina Van Tassel (Christina Ricci)
et l'enfant Masbath (Marc Pickering) et les terrifiants développements de l'intrigue ; l'empathie que le jeune public des salles peut ressentir pour ces représentants idéalisés de son âge tire le film vers de classiques aventures à la Jules Verne,
où des jeunes gens inventifs, courageux et purs dament le pion aux noirceurs des adultes. Mais parallèlement le nombre étonnant de têtes coupées à vif, les flots de sang qui jaillissent de l'arbre maléfique où sont entreposées les dépouilles des assassinés, l'aspect démoniaque du Cavalier sans tête aux dents limées (Christopher Walken)
, la nuit venteuse, la forêt torturée, la photographie gris-vert de ce monde où la tâche rouge de l'oiseau-cardinal devient presque apaisante, instillent un climat de malaise assez pesant qui n'a rien des contes pour enfants.
La faiblesse essentielle de Sleepy hollow me semble résider dans le déroulement de l'intrigue, à la fois extrêmement compliquée, mais au dénouement rapidement prévisible. La répétitivité des péripéties de l'hécatombe finit aussi par lasser.
Le problème, c'est que ça n'a pas réussi à me faire peur…
Magnifique hommage à Mario Bava, avec une identité visuelle stupéfiante, comme toujours, chez Tim Burton !
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