A voir le film et surtout en le comparant à la version de 1963, on veut bien le croire. L'histoire est toutefois la même : de retour d'une guerre sale, le capitaine Bennett Marco est convaincu peu à peu d'avoir eu le cerveau lavé comme le reste de son unité, notamment comme Raymond Shaw, candidat pour devenir vice-président des Etats-Unis. Marco tente d'alerter Raymond Shaw, mais tous deux sont prisonniers d'une manipulation qui les dépasse.
Seulement, la guerre de Corée a été évidemment remplacée par la guerre du Golf et les méchants espions ont été remplacés – et là réside l'interêt du film et sa critique politique – par un grand groupe industriel, une multinationale, la Manchurian Corp qui grandit grâce aux guerres que peuvent faire les Etats-Unis dans le monde. Bref, Jonathan DemmeSeulement au résultat, on a un film lourd. Les scènes politico-politiques sont appuyées et au fond ennuyeuses. Pire : le happy-end a pour effet l'inverse de ce qu'il visait ; il rassure le spectacteur (car la démocratie triomphe) au lieu – au vu du but visé par Jonathan Demme – de l'alerter.
Jonathan Demme est toutefois en forme dans le film. Sa mise en scène est vigoureuse et efficace, même si les champs contre-champs en regard presque caméra est quelque peu dérangeant.
Efficaces aussi le son les comédiens. Denzel Washington et Liev Schreiber
font un travail honnête mais pas vraiment extraordinaire. La seule surprise (et encore on s'en doutait) est de trouver Meryl Streep
dans le rôle d'une méchante digne des tragédies grecques. Elle est sublime et chose presque unique depuis de longues années, on évite la scène jusque là incontournable de la voir pleurer en plan séquence ! Ouf !
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