J'avais vu ce film il y a des années à la télé et j'y ai repensé ce soir en voyant "The indian Runner" qui est aussi un film de Sean Penn, qui lui a eu le bon goût d'être édité ou réédité.
Grossing guard, comme tous les films de Sean Penn est un film prenant, dur et bien sur très réaliste, avec comme leitmotiv constant, la dualité.
La descente aux enfers d'un papa en manque de sa petite fille, tuée dans un accident de voiture par un assassin du dimanche, aurait pu être l'objet d'une mise en scène frôlant le thriller sanglant. Hélas, Sean Penn ne nous délivre pas de la torpeur avec ce sujet larmoyant à outrance (vous me direz qu'il a de quoi l'être) filmé sûrement après de bons repas arrosés. C'est d'un chiant ! Et puis solennel, tellement théâtral ! Et puis verbeux. Les regrets de David Morse
sont poignants et cette tentative de rédemption force le respect. Mais on a constamment l'impression que tout se fait pendant une digestion douloureuse . C'est quand même bien la volonté du réalisateur, ça, non ?
Et cette scène finale ! Qui a écrit la scène finale ? Comment Jack Nicholson a-t-il pu accepter de tourner ça ? C'est pourtant un très bon, lui. Et surtout dans ce film en plus, ironiquement. Même La petite maison dans la prairie
ne fait pas aussi mièvre ! On m'avait pourtant qualifier ce film de "génial", "sublime", et compagnie. Tu parles ! Engagez vous, rengagez vous qu'ils disaient ..
Trois euros le DVD ? Manquerait plus que je le paye le prix fort !
Un film poignant, hanté d'une sourde tristesse. Freddy Gale, interprété avec une douloureuse intensité par Jack Nicholson, ne peut pardonner à John Booth (David Morse)
d'avoir renversé et tué sa petite fille un soir d'ivresse, six ans auparavant. Le jour où Booth est libéré, Gale lui lance un ultimatum : dans trois jours il le tuera.
Le film suit en parallèle l'itinéraire de ces deux personnages, marqués au fer rouge par cette tragédie dont les métastases les ont contaminé au plus profond de leurs chairs. Booth, auquel David Morse prête sa large carrure et son regard d'une insondable tristesse, tente de se reconstuire, taraudé par la culpabilité, et entame une relation vouée à l'échec avec Robin Wright.
Gale, lui s'enferre dans son obsession jusqu'à s'autodétruire, s'enfonçant toujours plus avant dans un monde interlope baigné d'alcool et de filles faciles.
Sean Penn réalise un film douloureux sur un deuil impossible, interroge avec finesse les notions de culpabilité et de pardon jusqu'à un final bouleversant, le tout soutenu par une bande originale déchirante.
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