Ma vieille, très vieille VHS va rendre l'âme ; et puis les images tremblotent, le son flatule et je ne suis pas sûr de conserver longtemps encore mon encombrant magnétoscope.
Votez, votons tous pour une belle et bonne édition !
Ce best of des meilleurs numéros musicaux de la Warner reste trente ans après sa réalisation toujours aussi émouvant, drôle, kitsch, brillant… Mais la haute définition donne aujourd'hui un coup de jeunesse à certains numéros musicaux (Gigi, Chantons sous la pluie,
…) et met en évidence leur perfection artistique.
Certes, certes ! Mais avant de sortir ce monument d'anthologie en Haute définition, les éditeurs pourraient le publier en DVD zone 2, non ?
Ce coffret zone 2 (regroupant les trois volets de That's entertainment) n'intéresserait sans doute que quelques dizaines de cinéphiles… Franchement, ce système de zonage : quelle ânerie dans une économie mondialisée (d'autant qu'il existe des lecteurs dézonés)… A noter : Les futurs feu-dvd-hd ne sont pas eux zonés, contrairement aux blu-rays (zonés ou non selon les éditeurs). Le dvd-hd s'avère à l'usage extrêmement satisfaisant. Dommage qu'il ne s'arrête.
On ne se lasse pas de revoir That's entertainment quitte à se coucher un peu tard. Impétueux me fera un mot d'excuses bidons destiné à mon proviseur ! C'est l'occasion de redécouvrir, avec quelques années de plus, la richesse du patrimoine de la MGM. Ses illustres inconnus (Lena Horne
par exemple) ou le génial Fred Astaire
(en partenariat avec Eleanor Powell dans Broadway qui danse)
: mais comment faisait-il ? Ses numéros de danse semblent d'origine extra-terrestre. La tête, le torse et le bas du corps semblent par moments avoir une activité séparée. Et toujours le sourire jusqu'aux oreilles face à la caméra. Je vais m’entraîner pour essayer de l'imiter dans la rue…
La musique, la danse, la féerie, l'enchantement d'histoires invraisemblables et ravissantes, la gaieté, la légèreté, l'enthousiasme, le sourire, voilà une sacrée recette. Sans doute les grincheux trouveront-ils que l'image du monde ainsi donnée est absolument fausse et fournit ainsi un opium du peuple très commode ; il n'est d'ailleurs pas faux de remarquer que le genre, né avec le cinéma parlant, à la fin des années 20, s'est développé en même temps que l'effroyable crise surgie en 1929. Comme le film d'épouvante, d'ailleurs : exutoires commodes devant la sauvagerie capitaliste.
Il était une fois HollywoodMais vite on en vient aux grands bonshommes : Fred Astaire et Gene Kelly
qui présentent avec beaucoup d'élégance le florilège des productions MGM et les trésors qu'elles recèlent. trésors qui n'ont fait que de brèves apparitions comme Elizabeth Taylor,
Jean Harlow
ou Joan Crawford.
Ou, au contraire ceux qui ont irrigué les dizaines de films, souvent insignifiants et oubliés qu'ont tourné Judy Garland
et Mickey Rooney.
Scènes d'anthologie, connues de tout le monde (Chantons sous la pluie largement mis à contribution, Le magicien d'Oz,
Un jour à New York,
Les sept femmes de Barberousse,
Haute société,
Un Américain à Paris).
Et en même temps, promenade désinvolte qui ne s'attache pas à une chronologie, qui bondit, sursaute, éclabousse, jaillit. Un merveilleux florilège.
Certes il s'agit avant tout d'une compilation d'extraits des comédies musicales produites par la Metro Goldwyn Mayer dans les années 1930, 1940 et 1950. Et quels extraits ! Le spectacle offert par cette anthologie est aussi impressionnant que précieux puisque les morceaux de bravoure des musicals les plus célèbres côtoient des passages issus de films rarement montrés telles que les œuvres de Busby Berkeley
ou Esther Williams.
Mais Il était une fois à Hollywood est aussi un film profondément nostalgique. En 1974, année de la sortie en salles du documentaire, ce grand studio qu'était la Metro Goldwyn Mayer
connaît de graves difficultés financières. Il est donc d'autant plus touchant de voir quelques stars de l'âge d'or telles que Fred Astaire,
Gene Kelly
ou Frank Sinatra
célébrer, au milieu de décors laissés à l'abandon, le bon vieux temps des grandes comédies musicales.
Il était une fois à Hollywood est donc un florilège aussi éblouissant qu'émouvant.
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