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Sujet : Guerre et Paix


De Commissaire Juve, le 26 février 2022 à 10:23

… le roman de Tolstoï, hein ! Et – pourquoi pas – Guerre et paix.

Passons sur le fait que les derniers événements me mettent très en colère (depuis que je suis sorti du ventre de ma mère, la Russie – celle des communistes ou celle des oligarques – n'a jamais perdu une occasion de nous "pomper l'air"), je me disais… là, il y a quelques instants… que la révolution bolchévique nous avait privé d'un cinéma russe ancien – non communiste s'entend – qui aurait peut-être été passionnant, à l'image de bien des romans ou nouvelles écrites par les Pouchkine, Tolstoï, Tourgueniev, Gogol ou Tchekhov. Seulement voilà !

Dans Les Trois soeurs (Tchekhov, 1901), Irina dit "nous irons à Moscou". Et nous, irons-nous à Kiev ?

Guerre et paix ? Guerre et guerre ? Quand passent les cig… euh, les vautours ! (nota : à peine posté, déjà indexé sur Google ; c'est effrayant !)


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De vincentp, le 26 février 2022 à 11:16

Partition inachevée pour piano mécanique (1977) adapté de Tchekhov et Quelques jours de la vie d'Oblomov (1980) adapté du roman de Ivan Gontcharov, tous les deux réalisés par Mikhalkov, sont des chefs d'oeuvre russes, bien que réalisés sous le régime communiste.


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De Commissaire Juve, le 26 février 2022 à 11:25

Je pensais aux années 30… 40… 50. J'imaginais un cinéma sans le perpétuel "oeil du Parti" derrière la caméra.


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De vincentp, le 26 février 2022 à 11:35

Effectivement, même s'il y a de grands films russes de 1920 à 1960, la chape de plomb qui pèse sur les réalisateurs, fait que ceux-ci doivent se débrouiller comme ils peuvent. Il suffit de regarder le pénible 3 dans un sous-sol (le titre en dit long) avec accroché sur un mur le portrait de Staline, pour comprendre le problème.


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De Impétueux, le 26 février 2022 à 13:00

Admirables films russes de Kalatozov : Quand passent les cigognes ou Soy Cuba

La malfaisance d'un régime n'enlève rien aux qualités des cinéastes. Qui oserait dire que les films de Leni Riefenstahl ne sont pas superbes ?


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De vincentp, le 26 février 2022 à 14:11

Les chefs d'oeuvre russes ou soviétiques sont réels : Andrei Roublev, Le miroir, Stalker, la quasi totalité des films de Eisenstein, mais aussi Requiem pour un massacre, La lettre inachevée, La ballade du soldat, La bataille de Berlin, La mère, L'homme à la caméra et j'en oublie. Mais sous Staline, soit pendant près de trente ans, la censure politique fut féroce.


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De verdun, le 26 février 2022 à 16:41

J'ai été impressionné par le guerre et paix de Bondartchouk et par Les chevaux de feu de Parajanov.

J'aimerais bien que soit réédité Nicolas et Alexandra.


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De vincentp, le 26 février 2022 à 17:21

Tu as raison, ce sont deux cinéastes intéressants. Parajanov est l'archétype du cinéaste en marge du système soviétique.

La période la plus difficile de l'histoire du cinéma soviétique fut probablement celle des cinq dernières années du règne de Staline. Il y a des trous béants dans la filmographie des artistes russes de cette époque.

En ce qui concerne le fond de l'affaire actuelle, il faut rappeler que un tiers des russes vit aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté, en grande partie par la faute d'un management défaillant (dictature, corruption). La messe est dite !


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De fretyl, le 26 février 2022 à 20:00

Depardieu devrait venir sur Dvdtoile.


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De vincentp, le 27 février 2022 à 15:15

Le chef des renseignements extérieurs russes bafouillait devant son chef il y a quelques jours. Il sait, comme ses collègues, à qui il a affaire. Mais il ne peut rien faire, rien dire, sinon il se fait exécuter.


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De Viator, le 25 mars 2022 à 22:35

Il est un film russe qui mériterait vraiment de sortir de l’ombre en France: "Pervorossiyanye" (Premiers Russes) d'Aleksandr Ivanov et Yevgeni Shiffer.

Histoire : 1918. Des ouvriers de Petrograd vont dans l'Altaï pour établir une communauté agricole. Ils construisent des maisons et cultivent la terre. Les pauvres paysans locaux les rejoignent. Mais les Cosaques de l'Armée blanche vont les attaquer cruellement.

« Au début, "Premiers Russes", l'adaptation à l'écran d'un poème d'Olga Bergholz sur l'héroïsme des premiers révolutionnaires, n'a pas éveillé de soupçons. La réalisation de ce film a été confiée à un cinéaste renommé et respecté, Aleksandr Ivanov, artiste du peuple de l'URSS, le réalisateur de " Si un ami appelle " (Esli pozovyot tovarishch, 1963) et de "Terre vierge retournée" (Podnyataya tselina, 1960). Yevgeni Shiffers , un jeune metteur en scène de théâtre de Leningrad fortement réprimandé pour son formalisme, a été nommé assistant d'Ivanov. Ainsi, pendant qu'Ivanov, âgé de 70 ans, écrivait ses mémoires sur le plateau, Schiffers a réalisé l'un des films les plus incroyables de l'histoire du cinéma soviétique, en se cachant derrière le nom digne de confiance d'Ivanov. Cette légende poétique sur sept révolutionnaires, qui ont entrepris de bâtir le communisme dans les terres lointaines de la Russie, est pleine de symboles religieux et ignore complètement les règles du réalisme. Au lieu de cela, le monde diégétique du film est régi par une extraordinaire artificialité artistique, l'abstraction, le symbolisme et le formalisme. Chacune des sept parties est codée en couleur : il semble que pour certaines scènes, Shiffers ait ordonné à son département artistique d'entièrement peindre au pinceau des champs et des montagnes.

Le film a bien sûr été mis au placard. D'habitude, les films interdits à cette époque ont vu le jour pendant la perestroïka (c'est le cas de "Interventsia" (1968) de Guennadi Poloka, de "La commissaire" (1967) d'Aleksandr Askoldov et de bien d'autres), mais "Premiers Russes" n'est sorti qu'en 2009. Lorsque le film a été interdit en 1967, la plupart des copies existantes ont été détruites, et celle qui restait était un négatif qui, pour des raisons techniques, était devenu impropre à la projection ou à la copie. Ce n'est que récemment que la technologie a permis de transférer le négatif au format numérique. » (Stalker Jany)


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De vincentp, le 26 mars 2022 à 09:08

8 000 oeuvres cinématographiques russes environ ou provenant de l'ex-Union soviétique sont actuellement référencées dans la base de données de dvdtoile.com. Le cinéma russe contemporain comprend des cinéastes très intéressants en activité : Konchalovskiy (né en 1937), Sokurov (né en 1951), Zvyagintsev (né en 1964),…


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