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Sujet : Mann


De Pigeon Lane, le 17 avril 2003 à 18:05

Quelle claque, ce film ! Noirissime, avare de mots, il brosse une jungle urbaine terrifiante et offre le rôle de sa vie à Caan. Robert Prosky est un des pires salauds vus sur un écran, la BO des Tangerine Dream est aussi bizarre qu'inoubliable et Michael Mann a déjà l'étoffe d'un grand. En regardant bien, on aperçoit un tout jeune William Petersen (futur héros du "Sixième sens") dans une scène de boîte de nuit. Le zone 1 était assez foireux, espérons que le zone 2 rendra justice à ce polar unique en son genre.


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De vincentp, le 9 juillet 2009 à 23:39
Note du film : 5/6

Le style de Michael Mann est bien là, dès son premier long-métrage : musique planante et étrange (ici de Tangerine Dream) liant différentes séquences, esthétisme visuel omniprésent (nombre de plans magnifiques, mon préféré étant celui dans lequel la lumière de la ville se reflète sur le pare-brise de la voiture, la caméra avançant lentement, comme le véhicule sur lequel elle repose, soit un "travelling avant en plongée" sur un objet en mouvement); les thèmes également : un individu décalé et ses principes, évoluant au milieu d'un monde brutal, la technologie environnante… La vie privée du personnage est bien décrite, mais reste néanmoins conventionnelle (sauf la rencontre, ou Mann balaie quelques poncifs), et n'est pas l'élément le plus intéressant, mais ceci n'est qu'un avis – exprimé à chaud, rapidement, après avoir revu ce soir le film en dvd-.

On ne peut que recommander modestement la (re)découverte de Thief, chacun devant y trouver son compte.


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De vincentp, le 8 mai 2012 à 23:12
Note du film : 5/6

5,4/6. Je revois mon avis précédent à la hausse, ayant revu le film ce soir en dvd. La réalisation de Mann est magistrale, mais le film n'est pas qu'un simple exercice de style. De nombreux thèmes, reflétant des préoccupations ayant émergé à la fin des années 1960, et creusées au cours des années 1970 (ex : sens de la famille), sont abordés par exemple. Des valeurs (amitié, loyauté) passent par de simples attitudes. La musique de Tangerine Dream est merveilleusement exploitée pour créer une atmosphère, et produire des émotions. Vraiment une grande réussite du cinéma américain d'une époque bénie (fin des années 1960 jusqu'au tout début des années 1980). La réédition en salles de Thief depuis peu (au Grand action, à Paris, en copie numérique restaurée je crois) tombe parfaitement.

On peut remarquer des images très similaires entre Le solitaire (1981) et Cinq pièces faciles (1970) (comme le miroir,…), et aussi des ressemblances de fond puisqu'il est question du mode de rébellion d'un individu face à un système…


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De vincentp, le 15 mai 2012 à 12:42
Note du film : 5/6

Je reçois aujourd'hui le mail d'un ami cinéphile qui me dit notamment ceci :

''J'ai vu le Solitaire hier soir à 19h au Grand Action (malheureusement dans la salle Henri Ginet, mais bon…). C'est vraiment un bon film, assez impressionnant par certains aspects, où comme tu dis on voit le style caractéristique de Michael Mann émerger.''


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De vincentp, le 15 mars 2015 à 23:13
Note du film : 5/6

Revu ce soir en blu-ray (l'édition de Wild side qui vient de paraître est de qualité, livret soigné, image restaurée de toute beauté). Ce n'est pas un film parfait mais ses qualités sont énormes ! On sent bien que Mann a été influencé par Cassavates (Meurtre d'un bookmaker chinois), par Cinq pièces faciles, et par des polars de Lumet et Friedkin. L'illustre Verdun devrait apprécier…


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De Steve Mcqueen, le 31 août 2018 à 12:10
Note du film : 5/6

Merci à vincentp de m'avoir donné envie de voir ce film…

…Magistrale fuite en avant d'un personnage qui sait que le temps qui lui est compté. Dans les artères urbaines que des néons arrachent à l'obscurité, Frank (James Caan) fonce, fébrile, au volant de sa voiture pour fuir l'engrenage d'une vie qui se délite. Rarement on aura aussi bien senti ce sentiment d'urgence, en particulier lors de la séquence du café entre Frank et Jessie (Tuesday weld), l'un des plus beaux moments que j'ai pu voir parmi tous les films de Michael Mann.

Sur le thème rabâché du truand qui veut se ranger après un ultime coup d'éclat, Michael Mann impose sa patte inimitable, entre tension électrique et mélancolie sous-jacente, contemplation et brusques montées d'adrénaline.

Le final, sur fond de musique rock planante, est magistral.


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De vincentp, le 5 décembre 2018 à 23:24
Note du film : 5/6

Revu sur grand écran en présence de l'acteur principal. L'exemple du film imparfait, mais très réussi et marquant les esprits. Les personnages secondaires chez M. Mann possèdent une forte épaisseur psychologique, même parfois avec simplement quelques secondes à l'écran. Ils sont bien castés, et bien dirigés. Les équipiers du personnage principal en sont un bon exemple. Il y a aussi les qualités esthétiques de l'oeuvre, notamment ses images nocturnes et ses lumières étranges, qui rendent l'oeuvre agréable à regarder.


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