Mais au fait, pourquoi intituler scandaleux un petit film ronronnant des samedis soirs (bonbons, caramels, esquimaux, chocolats), un petit film sans malice et sans prétention où l'on voit s'agiter plusieurs acteurs qu'on aime bien retrouver dans ces circonstances, qu'ils aient fait ensuite un peu plus carrière (Maurice Biraud, Jacqueline Maillan)
ou qu'ils soient restés confinés dans des seconds ou troisièmes rôles (Pauline Carton,
Alice Tissot,
Fred Pasquali,
Robert Rollis), et même en silhouettes dont on oublie souvent le nom (René Bergeron ou Charles Bouillaud) ? Pourquoi intituler scandaleuse une histoire brindezingue et invraisemblable mais qui a des qualités pour être ingénieuse et rigolote ?
C'est ce qui se passera après dix péripéties, dont certaines sont amusantes et non sans que Trignol, pris pour un espion soviétique voulant trahir pour le Monde libre soit à deux doigts d'être exécuté par le KGB, ce qui entraînerait forcément la décapitation de Baluchet, qu'il n'aurait pas pu, évidemment, innocenter !
On le voit, ce n'est pas plus idiot qu'autre chose.
Alors pourquoi désastreux ? Eh bien, c'est tout simple : après avoir vu les dix premières minutes de Les deux font la paire,Mais c'est précisément là que le bât blesse : vous souvenez-vous qui jouaient les rôles de Trignol et Baluchet dans le film initial ? Non ? Tout simplement Jules Berry et Michel Simon.
Rien que ça !
Et dans le remake ? Jean-Marc Thibault et Jean Richard
… Passe encore pour le premier, acteur honnête et sans aspérité… Mais Jean Richard,
l'abomination de la désolation faite amuseur public ! Le grasseyant, ordinaire, ridicule Jean Richard,
dont Simenon
a eu, paraît-il honte qu'il osât interpréter Maigret…
Tout est dit, non ? Comment voulez-vous qu'on ne qualifie pas ça de scandaleux ?
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