Mais si l'ensemble se laisse regarder grâce à un humour constant et à des rebondissements bien vus, la profondeur et la puissance de Sept hommes à abattre ou de La chevauchée de la vengeance
ne sont pas au rendez-vous. La distribution est terne et l'absence de personnage féminin déçoit fortement.
Il s'agit de mon point de vue du moins bon des sept films tournés par le duo Randolph Scott- Budd Boetticher,
inférieur par exemple à Decision at sundown
ou au Courrier de l'or,
habituellement considérés comme les plus faibles de la série.
5,4/6. Film revu ce soir en dvd, exactement douze ans après l'avoir découvert. L'aventurier du Texas date de 1958. Par rapport Decision at Sundown
daté de 1957, revu hier, la progression qualitative est spectaculaire. Visuellement tout d'abord. La photographie de Lucien Ballard
est magnifique : prises de vue, lumière, on est en présence d'un western particulièrement bien filmé. Ensuite, le scénario est nettement meilleur, avec des psychologies bien plus crédibles et des événements qui s'emboitent beaucoup mieux. Puis progrès également au niveau des interprètes, avec par exemple un solide Craig Stevens
dans un rôle ambigu, qui pèse dans le récit. Enfin, la mise en scène de Boetticher est plus rythmée, dynamique à souhait, et confère au récit l'allure d'une partie de poker spectaculaire. On sent toutefois qu'il reste une marge de progression dans ce concept de western épuré, certaines séquences auraient pu être meilleures et peser plus lourd. Cet élément sera comblé avec La chevauchée de la vengeance
l'année suivante.
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