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De Steve Mcqueen, le 9 avril 2010 à 14:46
Note du film : 4/6

Scènes mélodramatiques avec Edna Purviance, lyrisme de pacotille, sentiments puérils…

… Et pourtant le "Kid" de Chaplin émeut toujours 90 ans après sa sortie, portée par la relation gamin /vagabond…


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De jipi, le 8 novembre 2006 à 08:47
Note du film : 6/6

Le Kid est un réquisitoire sans pitié sur une société dont la misère a rongée une loi fondamentale de comportements, les enfants sont abandonnés par les mères. Les taudis pullulent, les hommes sans devenirs sont mauvais.

Le vagabond (Charlie Chaplin) cohabite dans un esprit lunaire, gommant des images quotidiennes sordides son allure reste éduquée aux bonnes manières ventilées dans un désert rude ou les poings sont la seule manière de s'exprimer.

Cet enfant abandonné (Jackie Googan) découvert lors d'une promenade matinale est d'abord rejeté par cet homme qui ne désire pas s'investir.

Les circonstances imposent à ce personnage détaché l'éducation de ce petit être qui en grandissant s'avère intuitif, énergique et débrouillard. Un vrai petit bonhomme de son temps.

Ce fardeau devient une passion, une architecture d'assistanat refait surface, un homme sans attaches devient père, la faim à assouvir quotidiennement soude ces deux esprits dont l'un devenu grand et opérationnel s'amuse du négatif de son temps qui n'est pas interprétée comme misérable, le kid est malicieux, les situations qu'il faut vaincre chaque jour ne sont que des aires de jeux, une manière enfantine de s'amuser avec la vie.

Il devient un véritable complice trottinant au pas de ce père tombé du ciel. Au hasard des rencontres ce couple se forge un amour qui poussera le moment venu ce nouveau père a delà de lui-même.

Ce duo que plus rien ne peut séparer devient ingénieux et constructif. Il n'y a rien de plus passionnant pour ce gamin que de briser des vitres que son père adoptif surgit du néant répare à la volée en séduisant la ménagère abandonnée par un mari incrusté en taverne.

Le kid et le vagabond ne sont qu'un. Charlie Chaplin reconstitue les faubourgs de son enfance et montre symboliquement une situation non évolutive entre un enfant et le vagabond qu'est devenu celui-ci.

Le miséreux ne prend en charge que lui-même. Le kid contemple son avenir devenu grand mais stagnant dans une société dont le fait de devenir adulte ne change rien à une condition première, la misère est collée aux basques.

Ce deux en un se transforme en une seule règle, lutter par un esprit adapté contre ces temps affligeants. Le père et l'enfant principaux visages de la loi morale se doivent affection et assistance.

Certaines situations poussées à leurs paroxysmes deviennent lyriques. Cet enfant un moment arraché à son « père » pousse celui-ci à la récupération transcendante, c'est fantastique de voir cet homme au début réticent à prendre en charge une responsabilité se « défoncer » le corps et l'esprit afin de récupérer celui dont il ne peut plus se passer et de le voir serrer dans ces bras ce petit être qui lui a redonné goût à la vie.

Le Kid est un film poignant incitant un homme distant à une protection de base celle des enfants qui se forge une nuque raide à force de regarder les adultes dans les yeux.


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