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Un des premiers films nippons reconnus...


De Arca1943, le 19 janvier 2009 à 03:46
Note du film : 5/6

Peu importe comment s'appelait le Grand prix, voici une Palme d'or aussi méritée que bien d'autres. Les plus belles couleurs du monde !, disait la pub de l'époque; je n'ai aucun mal à le croire. Encore aujourd'hui, cette Porte de l'enfer une magnifique symphonie de couleurs. Je note d'ailleurs que quelqu'un au générique occupe le poste de conseiller à la couleur : ce n'est pas rien !

Mais même les plus belles couleurs du monde ne peuvent donner que ce qu'elles ont ; et heureusement, on a aussi quelque chose à nous raconter. Disons que c'est surtout un film historique dans la première heure (on est en 1159) et surtout un film d'amour dans la seconde. La trajectoire du personnage central est d'ailleurs surprenante : au départ, c'est lui le héros, celui qui sauve la stabilité politique de l'Empereur contre des félons (incluant son propre frère). Pourtant, quand le héros devient fou d'amour, il n'est plus un héros mais une brute. Très intéressant, pas hollywoodien pour deux sous.

Ça reste un film assez traditionnel dans sa narration, avec des procédés qui font hausser le sourcil, comme ce glissando de cordes quand l'héroïne fait sa première entrée en scène. C'est très 1953, pas de doute. Le jeu des acteurs aussi est d'époque, c'est sûr; ce n'est pas un jeu "naturaliste", il y a de l'emphase et du théâtre. Mais qui sait, dans le Japon de 1159, peut être qu'il fallait se comporter comme ça ?

Je note aussi que les quelques affrontements au sabre ne sont pas mal du tout, pour un film de 1953. Il y a même une scène – mais une – où c'est carrément sanglant (et le trucage est très bien fait).

Bref, bravo à cette très belle production Daiei !


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De vincentp, le 16 juillet 2006 à 22:33
Note du film : 5/6

…en Europe et aux Etats-Unis, ce qui lui vaudra le Grand Prix du festival de cannes 1954 (*), et l'Oscar du meilleur film étranger (on découvrait alors progressivement ce cinéma si original, avec les films de Kurosawa et Mizogushi). De très belles couleurs, formellement superbe, et une thématique classique de ce cinéma (sens de l'honneur, esprit de sacrifice, aspects mythologiques, combats sportifs…). Mais on sait aujourd'hui que ce film n'était "qu'un second sabre" dans la production nippone de l'après-guerre. Peut-être trouvé à prix réduit en dvd, et pour les cinéphiles qui ne le connaissent pas, cela est intéressant…

(*) La palme d'or fut instaurée l'année suivante.


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