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De Myrhade, le 19 mars 2008 à 18:58
Note du film : 6/6

Bonjour Olibrius,

Merci… d'avoir si justement perçu "vei e vem", à mon sens du moins. j'ai vu ce chef d'oeuvre au musée du cinéma à Bruxelles en 2003, depuis je cherche déseperement à me le procurer… impossible! Aidez moi s'il vous plait! je suis contactable à cette adresse e-mail: myrhade@yahoo.fr. Merci mille fois.


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De olibrius, le 8 juin 2007 à 15:24

Je viens de voir "va et vient" que j'avais enregistré sur un disque dur lors de son passage sur Arte. Je viens de lire votre critique avec beaucoup d'intérêt. Vous relevez avec justesse l'aspect littéraire de ce film et son éloge de la lenteur. Le spectateur impatient doit finir dans l'Oceonario avec Jorge s'il ne prend pas son temps lors de ce va et vient car gare à l'éjaculation précoce. Pour ma part, ce qui m'émeut dans ce film, c'est la singularité de ce personnage, axe autour duquel va et vient tout un monde pris dans le prisme de son regard, capturé par cet oeil qui semble dans son insistance finale dévisager celui qui le regarde. Me fascine ausi le son de la voix de Monteiro particulièrement musicale, enfin sa profonde humanité. Comment ne pas être ému par la vision brouillée par une vitre de cette infirmière offrant sa chevelure et son corps au toucher de l'homme qui sort de l'hôpital pour mourir dans le plein air? Il y a cependant un mot qui me semble manquer si je ne me trompe dans votre critique, un mot essentiel, le mot poésie. Nous sommes dans un univers poétique et par conséquent dans un mystère que chacun se doit d'élucider. Monteiro donne au spectateur l'incroyable privilège de participer, voire même de créer son propre film à partir du sien. C'est la pleine application de la liberté revendiqué par l'axiome de Duchamp : c'est le regardeur qui fait le tableau. Si j'ai précisé que j'avais enregistré sur un disque dur, c'est parce qu'aujourd'hui j'ai transféré le film du disque dur à un DVD et que j'ai visionné séparément quelques plans pour vérifier le transfert. Je peux vous dire qu'en revoyant quelques scènes comme cela au hasard, j'étais littéralement hypnotisé, ce film est une spirale qui vous entraîne vers un au delà de vous même, comme une abolition du temps ? En tout cas, la plus grande émotion esthétique depuis longtemps. Merci à toi, Joao Cesar Monteiro ! Dans mon panthéon portugais, tu rejoins Pessoa. Et je vais lire Camoës que je ne connais pas…


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