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De JIPI, le 29 septembre 2006 à 11:11
Note du film : 4/6

Zinedine Zidane est béni des dieux. Né au solstice d'été au moment ou l'ensoleillement est à son maximum il semble programmé pour un destin fabuleux.

L'épopée spatiale est au repos, les formules des grands hommes endormies. Il ne reste plus que le plaisir des yeux se positionnant sur un ballet esthétique entre un grand sportif motivé ayant tout appris à l'aide de quelques hommes généreux et un ballon véritable messager aux ordres d'un esprit conquérant.

Autodidacte surdoué Zizou est une médecine, les origines sont parfois pesantes mais si tu as un don, bats toi, gravie tous les échelons et tu montreras la route à tout ceux qui englués dans un labyrinthe sans fin sont au bord de l'abandon.

Le premier grand modèle de cette rage d'exister fut sans conteste Elvis Presley lui aussi abattu par des origines modestes se révolta par une voix animant un corps en révolte.

Quel procès intenter à cet émule d'Enzo Francescoli issu du bas et projeté vers le haut par la volonté de s'en sortir en s'imprégnant le corps d'un intellect physique certes aux antipodes d'une évolution cérébrale indispensable au devenir d'une planète mais simple dans sa conception de plaire surtout aux enfants qui eux se moquent pas mal de Baudelaire ou de Pasteur.

Ce beau parcours ponctué de sueurs et d'angoisses est une volonté d'homme, une rage de vivre sur un terrain où l'on ne cherche qu'a vous détruire comme le dit si bien Aimé Jacquet, le challenge hebdomadaire étant de survivre en essayant de ne pas trop dénaturer ce sport aux piliers déjà bien fragiles.

Il faut être courageux pour pénétrer sur cette aire de jeu, le football a terriblement évolué, fini les dribbles chaloupés à la Raymond Kopa maintenant à peine fait-on trois mètres avec le ballon qu'on en a déjà trois le dos. Quelle souffrance pour un talent constamment renvoyé à la case départ. Tacles insensés et injures cohabitent pendant 90 minutes (si tout va bien).

De Cannes au Réal Madrid, Zizou s'élabore, se construit. Les matches se succèdent, les buts de plus en plus beaux s'égrènent dans un chapelet évolutif.

Zizou évoque avec émotion l'aventure des différents Euros et Mondiaux qu'il a eu l'immense privilège de vivre par le danger alors que la plupart d'entre nous regardons la caravane passer.

L'odyssée du champion se positionne au même niveau que n'importe quel challenge réussi, le Football est un concept de vie, un art populaire qui a le mérite de rapprocher les masses satisfaites par les résultats, elles se congratulent sans se connaître.

Le savant n'a pas su pas offrir à la pluralité la plus belles des découvertes géométriques, Zizou lui le sait par la simplicité de la mise en pratique de ses dons il prend comme deuxième nom « Parabole ».


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