Si la longue série des Rocky traitait de la boxe et de ses risques perpétuels de se prendre un jour une véritable branlée et cela devant des millions de téléspectateurs, de voir arriver des nouveaux poids lourds calibrés qui n'ont dans les lamentables épisodes à partir du numéro 3 : (Rocky 3 : l'œil du tigre) montrant un Rocky qui s'embourgeoise tourne des publicités et cesse de la sorte les entraînements physiques qui devront sa réussite dans Rocky et Rocky 2, la revanche pour se retrouver face à des boxeurs qui vont lui mettre une pâté pas possible.

Ce qu'il faut constater c'est que ce premier Rocky n'a rien, rien à voir avec la série commerciale qui s'en est ensuivit.

Rocky c'est le quotidien d'un gars, légèrement zonard qui ne s'imagine pas un instant qu'il peut concourir dans un match le confrontant à un poids lourd de catégorie invincible et qui pour les yeux d'une fille, qui n'est vraiment pas un top modèle, qui est timide, réservée, coincée (Talia Shire) vivant avec son frère alcoolique et parfois violent, beau frère à qui Rocky pardonne (presque) tout, et sous les encouragements d'un vieil entraîneur va accepter un combat qui s'annonce : perdu d'avance !

Le film Rocky a extrêmement bien vieilli et on peut le dire c'est un chef-d'oeuvre du cinéma américain. Je vais oser raconter la fin -Rocky perd- mais il surprend tout le monde y compris lui même en tenant le coup jusqu'au dernier round. Mis à terre à plusieurs reprises il ne cessera de se relever et de mettre quelques jolis coups, à son adversaire, Appolo Creed. Le film fut très justement récompensé et Stallone également scénariste pouvait vraiment apparaître à l'époque comme un acteur différent. Sa performance pour un Rocky, que l'on ne peut pas ne pas avoir en sympathie et qui porte sur lui tous les doutes et les tourments du combat qu'il est sur le point de mener doublé par un flirt plus complexe qu'il n'y paraît Sa performance est aussi physique : quel acteur à l'époque aurait pu se donner autant dans des scènes d'entraînement ou l'on sent vraiment que Stallone a vraiment dû morfler ?

Rocky c'est Stallone !

Rocky est un très beau film justement récompensé par plusieurs oscars et il semblait bien que Stallone scénariste du film ait vraiment voulu à l'époque être un acteur de cinéma incarnant des personnages à la fois forts, sensibles et parfois fragiles…

Rocky n'est pas un film de combat (le match final ne dure pas plus de dix minutes) c'est un film presque psychologique, dont j'ai même apprécié les lenteurs.

Les dernières (très célèbre) minutes : lorsque Rocky qui vient de se prendre une raclée phénoménale hurle sur le ring et appelle sa petite amie est une scène remplie d’enthousiasme et Rocky un film plein d'optimisme, qui je dois le dire m'arrache des frissons à chaque revisionnage. Sa suite Rocky 2, la revanche allait favoriser le spectaculaire et l’émotionnel à la pénétration des caractères…

Rocky restera un véritable chef-d'oeuvre. Pour longtemps encore…

Mon compatriote, le trompettiste et jazzman Maynard Ferguson, s'est éteint hier dans sa maison de Los Angeles. Il avait 78 ans. C'était un virtuose des octaves extrêmes. Le thème de Rocky est probablement sa contribution la plus connue du grand public hors du cercle des jazzophiles. Je l'ai vu souvent en spectacle au Festival de Jazz de Montréal et c'était un sacré showman.

Franchement Dumbeldore, la tu m'étonne du bon côté. Je suis heureuse de constaté que tu avoue Sylvester Stallone n'a pas fait que des films débiles, violents et sans interets. Bravo, je te félicite!

Bonne critique ! Tu as tout à fait raison, car dans les autres films de ce genre, seul les combats sont importants. Or, dans les Rocky, c'est l'aspect humain qui prime, et c'est ce qui est beau.