Ingrid Pitt a gâché sa carrière par paresse en acceptant des rôles de petite envergure et des scénarios comme celui-là, créés à l'emporte pièce  ! Elle aurait pu, par sa capacité de talent, jouer des personnages haut en couleurs ! Elle l'avoue dans son livre de souvenirs Darkness Before Dawn. Dommage. Mais la Hammer a toujours été généreuse, alors…

Ici le spectateur est en présence d'un film intéressant mais inabouti. Les décors, la musique et la photo sont de toute beauté mais les autres éléments tels les costumes et le maquillage font toc. Ingrid Pitt et Nigel Green sont convaincants mais leurs partenaires sont insignifiants. L'histoire d'amour entre la comtesse et son prétendant est assez touchante mais d'autres situations basculent dans le comique involontaire presque vaudevillesque. L'érotisme macabre est présent, lorsque la comtesse se baigne dans le sang mais on ne frissonne jamais.

Par conséquent, ce film témoigne de l'essoufflement de la Hammer au début des années 70 mais ne manque pas d'attrait. Le talentueux Peter Sasdy saura retrouver du souffle l'année suivante pour tourner avec le studio moribond La fille de Jack l'éventreur.