4,5.
Caro Michele
(1976) a pour particularité de réunir
Mario Monicelli
(réalisation),
Suso Cecchi d'Amico
-
Tonino Guerra
(scénario),
Tonino Delli Colli
(photographie),
Nino Rota
(musique). Cette oeuvre très peu connue est plombée par un énorme travers : le poids trop important apporté au personnage guère intéressant joué par
Mariangela Melato,

caractérisé par des déboires sentimentaux, affublé d'un nouveau-né. Sur 115 minutes, trente minutes consacrés à ce personnage vitupérant sont inutiles. Les autres personnages féminins (
Delphine Seyrig,
Aurore Clément)

, bien plus intéressants, sont mal exploités. Cette réserve -majeure- étant exprimée, il faut reconnaitre que les qualités artistiques sont ici bien présentes : l'histoire de Michele est traitée de façon sublime, les idéaux évaporés de la révolution marxiste sont évoqués avec pudeur et finesse. Qualité exceptionnelle des prises de vue, et des plans, sondant la part intime de différents personnages dans leur environnement social (enfin, les séquences sans Melato à l'écran). On passe au final très bêtement à deux doigts d'un chef d'oeuvre, du à un mauvais angle d'attaque du sujet…