Un monde interlope, glauque, nocturne, sombre, opaque, codifié, filmé de façon magnifique par Abel Ferrara à l'aide de lumières blafardes, et de plans très élaborés. Il ne se passe pas grand-chose dans cet univers, à part le contrôle des territoires pour le racket. L'intrigue semble épurée, vidée de tout élément superflu. Les chefs de gangs parlent peu, leur regard déterminé suffit à montrer leur caractère dangereux. Il y a en contrepoint l'histoire de Roméo et Juliette mis à jour dans le New-York de 1987. Rôle essentiel de la bande-son, des notes sourdes, qui créent une ambiance inquiétante. China Girl mis en scène par Abel Ferrara, photographié par Bojan Bazelli, sur une musique de Joe Delia, avec d'excellents interprètes, propose une vision cohérente d'un monde parallèle au nôtre, avec une forme de très grande qualité. Les gros plans sur le visage de Robert Miano sont des cas d'école de direction d'acteur. Néanmoins, il s'agit d'un film d'auteur, plutôt difficile d'accès, et il faut s'accrocher pour pouvoir en apprécier ses qualités.
Page générée en 0.0027 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter