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Belle adaptation du classique de la littérature


De Impétueux, le 24 décembre 2020 à 17:24

Je n'ai pas vu cette adaptation, mais vous avez raison, Verdun : seul le format en plusieurs épisodes permet de donner une image réussie des grands longs romans du 19ème siècle. C'est le cas des Illusions perdues et de Splendeurs et misères des courtisanes réalisées par Maurice Cazeneuve.

Mais c'était l'époque où la télévision ne se croyait ni élitiste (comme Arte, surtout à ses débuts) ni vulgaire (je ne cite rien, ce serait trop long) ; elle se voyait comme le 8ème art quelquefois et souvent comme un excellent instrument d'éducation populaire, au meilleur sens du terme.


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De verdun, le 23 décembre 2020 à 22:54
Note du film : 5/6

Il s'agit d'un feuilleton coproduit par l'Italie, l'Allemagne et la France, diffusé pour la première fois sur FR3 en 1982.

C'est du Mauro Bolognini tel qu'on l'attend, c'est-à-dire une adaptation raffinée voire esthétisante d'un grand texte du XIXe siècle. Un produit culturel luxueux (costumes, photo, décors) dénué de (mauvaises) surprises.

Cela n'empêche pas cette chartreuse de Parme d'être une franche réussite, la dernière de Bolognini.

Il s'agit sans doute de la plus satisfaisante des transpositions à l'écran du célèbre roman de Stendhal grâce aux moyens mis en œuvre, à un bon casting où brillent particulièrement Marthe Keller dans le rôle de la Sanseverina et surtout Gian Maria Volonte, superbe Comte Mosca. Georges Wilson et l'acteur incarnant Fabrice Del Dongo, Andrea Occhipinti sont également impeccables. Les amoureux du cinéma des années 1970 reconnaîtront également, dans des rôles épisodiques, Marc Porel, Nelly Borgeaud, Ottavia Piccolo, Lucia Bose, Yves Beneyton, Teresa Ann Savoy et bien d'autres…

Le format du feuilleton -6×50 minutes- et le concours de scénaristes expérimentés tels que Jean Gruault et Enrico Medioli font que l'adaptation du roman est fidèle et complète. Seul inconvénient de ce type de coproductions: un doublage plus ou moins adapté des comédiens non francophones.

La chartreuse de Parme est sans doute l'un des derniers feuilletons témoignant d'une époque (années 1960-70-80) où la télévision française -voire européenne- d'avant les premières privatisations et la dictature de l'audimat savait fournir des adaptations à la fois populaires et intelligentes de grandes oeuvres littéraires.

Dommage que ce patrimoine si riche soit aussi peu célébré, diffusé, restauré et mis en valeur de nos jours. Remercions donc Koba Films d'avoir édité cette chartreuse de Parme injustement oubliée en 2020 alors qu'elle fut considérée comme un événement lors de sa première diffusion, comme en témoigne la couverture du télé-poche de l'époque.


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