5,4/6. Le rodéo annuel de la ville de Prescott (Arizona) sert de toile de fond à Junior Bonner réalisé par Sam Peckinpah en 1972. Nous partageons quelques instants de la vie de sans-grades des Etats-Unis et sommes confrontés à un combat de valeurs : la loi du profit face à la solidarité et à l'amitié entretenues par les derniers cow-boys de l'ouest américain. La mise en scène est superbe et insuffle vie, authenticité, émotions à une histoire en apparence anodine. Le spectateur est propulsé au milieu des protagonistes, partageant leurs joies et peines du quotidien.
Peckinpah déploie ses techniques de montage habituelles -ralentis, plans courts, voire très courts, déroulés selon un mode non chronologique-, qui agissent sur le mental du spectateur. On retrouve avec plaisir des gloires talentueuses de la grande époque hollywoodienne : Ida Lupino (La maison dans l'ombre, La cinquième victime,…), Robert Preston (Union Pacific,…) et bien sûr Steve mcQueen acteur emblématique des années-70. On note la présence du méchant de Delivrance, Bill McKinney… Junior Bonner, oeuvre méconnue et sous-estimée, mérite d'être redécouverte…
Grosse déception : le film le plus tendre et non-violent de Peckinpah sort en 4/3 ! Comme le reste de ces rééditions d'ailleurs ("Shalako", "Duel dans le Pacifique", etc.) Quel intérêt de sortir des films dans une version non-définitive ? Refus d'investir dans de nouveaux masters ? Mépris du public cinéphile (clientèle visée, à priori). Après "Prizzi's honor", c'est particulièrement agaçant !
A rééditer.
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