Je ne pense pas que la "correction" que prend Calder (Brando) soit l'élément essentiel de ce film. C'est la vie (???) d'un village ou d'une petite ville américaine un samedi soir où chacun s'emmerde et tue le temps (et autrui) comme il le peut ramenant méchamment au jour des affaires passées et que l'on se refuse à oublier pour ne pas avoir à se regarder soi-même en face. C'est d'une rare désespérance d'autant que toutes les générations participent à l'allégresse générale dans un rare bain de violence. Les dernières images du film : Calder/Brando et sa femme quittent les lieux (et on peut penser "sans regrets") et Jane Fonda a perdu les deux hommes qu'elle aimait. Quant à l'homme qui faisait vivre les lieux, il a perdu son seul héritier…
Film d'Arthur Penn magnifique. Film que l'on n'oublie pas. Film d'une Amérique qui, à mon avis, malgré le temps, n'a pas plus évolué depuis. Ces lieux perdus où l'on s'emmerde sont partout les mêmes et draîne une population qui ne se régénère pas sauf à ce que tout vienne à disparaître un jour…
Dans ces pays, les bonnes âmes, on ne les voit pas et elles s'en vont écoeurées…
J'ai demandé une réédition de ce film. C'est vrai. Même s'il est déjà très bon, je pense que les 7 minutes manquantes doivent être intéressantes à découvrir…
Cela faisait très longtemps que je ne l'avais vu si je gardais néanmoins en mémoire certains moments de ce film.
J'ai donc commencé à le revoir et ce qui me frappe dès le premier instant c'est ce générique absolument superbe dans son imagerie de fond ainsi que la musique de John Barry, bien reconnaissable évidemment. Mais ce qui me surprend, dans sa construction, si nous savons que nous allons voir se dérouler devant nous un drame, en revanche, imaginer ces mêmes personnages assistant en haut d'une tour lors de son inauguration (si vous saississez l'allusion…) ne me surprendrait pas du tout !…
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