Pour Vive l'amour, Tsai Ming-lian suit l'histoire
Cette histoire est – de l'aveu du réalisateur la suite de Les Rebelles du dieu Néon. L'histoire est celle de trois personnages tournant autour d'un appartement en location. Il y a d'abord la jeune femme qui tente de le vendre, un de ses amants qu'elle ramène là pour une histoire sans lendemain et qui profitera pour squatter et un dernier, plus jeune, perdu, qui y prend résidence. Les trois personnages ne se croisent presque pas, partageant la même solitude.
La force de Tsai Ming-lian ne réside pas dans ses histoires : elles sont généralement inexistante, ses films se basant sur la succession de moment qui ne sont pas forcément articulé, dramatisé. Le monde qu'il décrit n'a pas de sens, donc aucune construction n'a de sens.
Ce qui l'intéresse le plus ce sont alors les personnages et le thème qui le hante : la solitude.L'idée forte de ce film réside évidemment dans le concept de cet appartement vide et permet magistralement de montrer la solitude puisqu'il montre qu'à l'intérieur même d'un espace clos et petit, trois êtres peuvent co-exister… sans jamais (ou presque) se rencontrer.
Et pourtant il suffirait d'un geste, d'une parole pour casser cette solitude. Mais ce geste et ce mot est impossible dans un monde où la peur (ou du moins la méfiance) de l'autre est devenu le premier réflexe de l'individu.
Et quand bien même ce geste a lieu et porte ses fruits, alors où l'amitié peut naître. Mais avec quelle fragilité !
Pour Tsai Ming-lian cette fragilité est également un gage de la beauté…
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