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Mineur mais loin d'être désagréable


De verdun, le 27 février 2021 à 19:00
Note du film : 3/6

Ruiné par la guerre de sécession, Bill (Ken Clark), un fermier, s'associe avec un de ses amis, Slim (Alberto Cevenini), au braqueur de banque Kit Carson (Michel Lemoine). Mais ce dernier, une fois le forfait commis, s'enfuit avec le butin…

Comme je l'avais écrit en ouverture de mon message consacré à Roy Colt et Winchester Jack, les westerns de Mario Bava n'ont guère marqué l'histoire du genre. Et à juste titre d'ailleurs.

De fait, Arizona Bill, première incursion du maestro dans le Far-West, occupe une place secondaire dans sa filmographie. Bava a dû, une fois de plus, faire avec un budget microscopique. Il a essayé d'agrémenter les deux ou trois paysages mis à sa disposition avec quelques faux cactus, des peintures sur verre et quelques plans ingénieusement composés mais l'ensemble ne fait guère illusion. L'intrigue du film convoque des indiens mais on perçoit bien que la figuration est inexistante. Des jouets ont même été utilisés pour figurer des troupes en embuscade.

La réalisation s'avère étrangement sage. Arizona Bill est une imitation assez plate et fauchée du western us. Le film date de 1964, soit d'avant la déflagration que constitua Pour une poignée de dollars. Nous sommes ici loin du style baroque et flamboyant que les Leone, Sollima, Corbucci insuffleront au genre dans la deuxième moitié des année 1960.

Toutes ces caractéristiques font de Arizona Bill un western italien de troisième rang.

Force est de constater qu'il s'agit pourtant d'un film plaisant. Le rythme est alerte. Le scénario n'est pas plus mauvais que celui de nombreuses séries B westerniennes US exhumées par Sidonis.

Le casting est solide. Le premier rôle est tenu par Ken Clark, authentique acteur américain ayant débuté sa carrière dans d'opulentes superproductions étasuniennes telles que South Pacific. Ken Clark n'est ni John Wayne, ni Clint Eastwood mais il fait convenablement le job. Les aficionados du cinéma bis retrouveront avec plaisir la délicate Jany Clair et le visage menaçant de Michel Lemoine.

Les éclairages nocturnes portent la marque du maestro, notamment une superbe bagarre dans une grotte, filmée à contre-jour. Enfin, on appréciera également l'absence de l'humour "hénaurme" qui plombait Roy Colt et Winchester Jack.

Arizona Bill est donc un film mineur mais ses quelques qualités en font presque une bonne surprise, et non l'horrible nanar auquel je m'attendais avant de le visionner.


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