4,5. Hong Sang-Soo, né à Séoul en 1960, est un émule coréen de Robert Bresson et de Eric Rohmer. Budgets réduits, quelques comédiens réunis autour d'un scénario souvent écrit par le même Hong Sang-Soo (également souvent producteur et chef opérateur), ce cinéma plait dans les festivals (Cannes, Deauville, Berlin, Locarno) et… à la cinémathèque française (qui programme en févier 2023 sa deuxième rétrospective consacrée à ce cinéaste en douze ans). On a affaire à un cinéma d'auteur épuré, sobre dans ses émotions, intelligent, s'intéressant à l'état du monde et de la société, auscultés au travers de quelques personnages des deux sexes, souvent d'âge ou de condition sociale différents.
Le jour d'après réalisé en 2017 répond à ces canons de fond et de forme, proposant via un noir et blanc de belles images parfaitement photographiées avec un soin esthétique de tous les instants, notamment pour la lumière naturelle traversant les fenêtres. Les dialogues sont ciselés, conçus pour être de portée universelle. Il faut être prédisposé à accepter ce type de cinéma, forcément plutôt destiné à un public urbain et instruit, et être également bien reposé mentalement pour en apprécier toutes les nuances et subtilités. L'archétype du cinéma d'auteur destiné avant tout à faire réfléchir sur le sens de l'existence, en sollicitant l'imaginaire du spectateur car tout ne lui est pas expliqué.
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