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Dans la moiteur madrilène...


De vincentp, le 7 novembre 2022 à 22:14
Note du film : 5/6

Le point fort chez Sorogoyen, ce sont ces poussées d'adrénaline, conjuguées avec la musique sourde, et les marches à toute vitesse de Antonio de la Torre, l'air buté. Il y a dans Que Dios Nos Perdone des monuments cinématographiques en la matière, absolument remarquables. El Reino, réalisé deux ans plus tard, pousse cette caractéristique à une dimension encore supérieure. Le reste de "Que Dios" est plus conventionnel et sans doute un peu moins intéressant.


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De Steve Mcqueen, le 7 janvier 2019 à 17:15
Note du film : 5/6

Je suis tout à fait d'accord avec Spontex qui a attribué un bon 5/6 à ce Que Dios nos perdone, meilleur film de serial killer que j'ai vu depuis des lustres.

Sur un canevas ultra-rebattu (la traque d'un tueur en série par un duo de flics mal assortis), Rodrigo Sorogoyen instaure un malaise palpable, qui suinte comme les gouttes de sueur dans ce Madrid en proie à la canicule, secoué par les soubresauts de mouvements sociaux et la crise économique. Le cinéaste colle de près à ses deux protagonistes, Javier Alfaro (Roberto Alamo), colosse brutal et sanguin qui semble animé d'une rage atavique, et Luis Velarde (Antonio de la Torre), affligé de bégaiement et solitaire dans ses méthodes comme dans sa vie privée.

Aussi électrique qu'une ligne à haute tension, le film ménage des moments d'anthologie, telle cette course-poursuite à perdre haleine où les deux flics mettent quasiment une partie de la ville sens dessus-dessous, ou encore la scène de la cave où Luis Velarde se rend compte que le suspect qu'il interroge est peut-être le meurtrier…

La descente aux enfers de Javier Alfaro met les nerfs à rude épreuve, et le réalisateur tient la gageure d'un suspense constant sur toute la durée du film, usant de rebondissement foudroyants d'efficacité (voir comment est amenée la révélation de l'identité du tueur), flirtant avec le glauque et toujours sur la corde raide entre tension et répit illusoire.

Sans rien révolutionner, Rodrigo Sorogoyen fait preuve d'une maestria de chaque instant, et son polar qui suinte le désespoir et les stigmates de la mort est pour moi un must du genre.

S'il n'atteint peut-être pas les cimes stratosphériques du Seven de David Fincher, il s'en approche dangereusement…selon moi !

PS : contrairement à ce qui est indiqué sur DvdToile, le Dvd zone 2 existe bel et bien…


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