Film décevant malgré de bonnes séquences et des qualités indéniables.
Sur le plan esthétique le film apparaît assez vieillot notamment une photographie qui n'est pas aussi belle que l'image de Henri Decae pour les films de Melville ou de Clément. Le choix des décors et des costumes laisse également à désirer. On voit que ce sont les années Courrèges jusqu'à l'excès.. Pas mal de couleurs roses, brunes abondent dans le film mais il faut dire, comme le dit Jean Herman dans l'interview bonus du dvd que faire un film à petit budget avec deux grandes vedettes, c'est pas de la tarte.
Adieu l'ami est un film sur l'attente et de fait… le film paraît bien long; avec le Jacques Becker du Trou, le résultat aurait sans doute été tout autre. Si certains contributeurs ont mis en cause Sébastien Japrisot pour le côté filandreux et invraisemblable de l'intrigue, il me semble que Compartiment tueurs, écrit par le même Japrisot trois ans auparavant était un film autrement mieux ficelé. Et puis c'est vrai que les femmes ici sont impliquées dans des séquences ridicules comme le déshabillage de la blonde maîtresse de Franz Propp- Bronson ou encore la fusillade finale. Il eût été préférable que Adieu l'ami reste un film d'hommes tant le personnage de Brigitte Fossey est insignifiant.
Reste un duo d'acteur entre le nerveux Delon et le nonchalant Bronson qui ne déçoit guère Ce dernier vit même sa carrière propulsée par le succès du film alors que la production préférait engager Richard Widmark et que Delon, qui voulait une grande vedette à ses côtés, ne souhaitait pas partager l'affiche avec celui qui n'était encore qu'un second rôle. A ce stade là, Bronson aurait pu devenir un nouvel Eddie Constantine, l'acteur américain vedette en France mais il sut gérer sa carrière bien autrement…
Vous n'avez pas tort, PMJarriq, d'insister sur l'ambition de Japrisot et c'est une discussion que nous reprenons toujours avec vigueur – mais connivence ! – et moins tort encore de dauber sur le paysage sinistré du polar français des années Soixante-Dix. Cela dit, il y avait beaucoup de films fauchés, tournés avec deux bouts de ficelle, alors que les adaptations de Japrisot réunissaient ce qu'il y avait de mieux, et de mieux payé dans le cinéma de l'époque…
Il va aussi de soi que l'on peut évidemment n'être pas d'accord, vous et moi, sur le style des histoires japrisiennes qui me paraissent toujours, pour ma part, trop ingénieuses et trop bien huilées pour m'intéresser…
« Ils ne peuvent pas inventer de nouvelles histoires, non ? »
Voilà la question, en effet. Ce recours massif au remake est le symptome d'un manque grandissant d'imagination.
Aïe ! Un remake de Adieu l'ami, quand il était annoncé avec John Woo comme réalisateur, ce n'était déjà pas très rassurant, mais maintenant que c'est le scénariste de Transformers qui s'y colle, je crois que je passerai mon tour.
Ils ne peuvent pas inventer de nouvelles histoires, non ?
Polar type des sixties, kitsch à souhait, mais avec un générique de rêve. Très envie de le revoir…
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