Le visiteur (1991) est le dernier des vingt-huit long-métrages réalisés par
Satyajit Ray,
alors en santé précaire (il décède l'année suivante). Tourné essentiellement en intérieur, le film passe en revue les thèmes traités tout au long de la carrière du cinéaste. La qualité des prises de vue est le principal atout, à mon sens, de Agantuk. La caméra opère des déplacements délicats autour des personnages, passant à quelques centimètres de leurs visages. Le film est assez émouvant pour le cinéphile quand on s'aperçoit que le cinéaste -comme le personnage principal de
La salon de musique- ressort quelques plans ou quelques idées qui ont fait sa grandeur (la danse traditionnelle évoque par exemple celle de
Des jours et des nuits dans la forêt).
Mais l'histoire de
Le visiteur en tant que telle est à mon avis sans intérêt, et ce film est légèrement soporifique (je me suis assoupi à plusieurs reprises lors de sa projection en salles). Une oeuvre testamentaire, qui n'apporte rien à la gloire de son auteur.