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Corruption sous les néons


De Steve Mcqueen, le 1er avril 2020 à 23:33
Note du film : 5/6

Stefano Sollima récidive dans l'excellence avec Suburra, après ACAB qui plongeait dans le quotidien tourmenté de C.R.S, autant en proie à eux-mêmes qu'aux factions radicales de différentes mouvances.

Ici il fait de Rome une cité tentaculaire pourrie jusqu'à la moelle, où les néons et les boules à facettes ne sont que la devanture d'un monde rongé par la corruption, l'ambition, et une violence atavique qui gangrène toute une société.

Partant de la mort accidentelle d'une jeune femme lors d'une nuit de débauche avec un député (Pierfrancesco Favino) et une prostituée, le scénario déroule son implacable mécanique où les personnages sont de simples rouages convaincus de leur impunité. Mafieux, hommes politiques, petites frappes, aucune morale ne les retient, tant la recherche de l'argent constitue leur seule motivation. Chacun se croit au-dessus des lois, qu'elles relèvent de la règle juridique ou du code d'honneur en vigueur chez les gangsters, chacun fait ce qu'il a à faire là où il faut, et au final tous sont rattrapés par la fatalité.

Sur ce monde en déliquescence, qui s'écroule à mesure qu'il avance, plane l'ombre du Samouraï (Claudio Amendola), régentant le chaos de chacun pour préserver les intérêts de tous.

Baigné dans des lumières feutrées qui atténuent la crudité des situations, le film montre comment en sept jours un royaume s'effondre, celui d'hommes qui se sont rêvé être des dieux.


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