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Critique


De dumbledore, le 28 juillet 2003 à 09:30
Note du film : 3/6

Kieslowski entremêle deux histoires durant tout son récit. D'un côté, l'histoire d'une femme qui vient de perdre d'une attaque cardiaque son mari avocat. Elle se retrouve seule avec un enfant et un deuil qu'elle n'arrive pas à faire. De l'autre côté, l'histoire du dernier cas que traitait l'avocat et qui se retrouve maintenant entre les mains de son ancien professeur. Le cas est celui d'un jeune gréviste emprisonné et qui refuse de quitter sa prison, préférant l'emprisonnement à l'abandon de ses croyances politiques.

L'histoire du deuil est la plus touchante et la plus réussie car la plus directement humaine. La comédienne est particulièrement convaincante et on partage avec elle la douleur de cette absence si présente qui la hante, ce désir de l'autre qui semble comme exacerbé du fait même de la disparition et qu'elle comble par le fantasme. Tous les détails, les comportements sont d'une grande justesse et d'une grande crédibilité.

L'histoire du cas Dariusz Stach est plus complexe, car plus symbolique et plus cérébrale. Un peu trop sans doute pour être "naturelle" et faire de ce film un tour harmonieux. On comprend très vite les intentions politiques du metteur en scène. La mort de l'avocat idéaliste correspond à l'arrivée de la loi martiale et sa mort incarne donc le symbole de la fin de l'espoir, de la liberté, la fin des grandes valeurs idéalistes. Darius est ainsi un double évident du mort, Antek. Emprisonné, c'est-à-dire déjà à moitié mort, quel issue a-t-il ? Si ce n'est rentrer dans le rang et donc se perdre lui-même.

Deuil personnel. Deuil de ses idéaux. Que reste-t-il d'espoir, si ce n'est le fils qui semble prendre le chemin de son père…


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