Le dossier de presse mettait en avant de manière un peu racoleuse le film comme étant une histoire torride et scandaleuse entre un homme d'âge mûr et une jeune adolescente. Dites-le vous tout de suite, il n'en est rien. Une adolescente n'a rien de torride, il s'agit seulement d'une belle histoire d'amour, romantique et touchante.

Le film n'est pas parfait. La mise en scène est souvent un peu faible. C'est le cas de la scène du frère arriéré qui fait du vélo, avec l'utilisation de plans sur plans pas très élégants. Quelques mouvements sont même carrément (et involontairement) affreux, comme le réveil du héros par la petite fille et un mouvement arrière de caméra épaule très secoué. Quelques scènes sont également mal jouées, essentiellement celle avec la mère (surtout celle à l'hôpital). Le scénario manque également de finesse, utilisant des rebondissements trop évidents. On apprend ainsi que l'amant possède un tatouage deux scènes seulement après que le grand-père de la Yoko ait fait part de son désir de lui tatouer le dos…

Facile de deviner qu'elle acceptera à la fin du film de se faire tatouer. Pareil pour le frère arriéré, on apprend qu'il ne supporte pas de voir des couples (humains ou animaux) faire l'amour. Trois scènes après, il surprendra nos deux héros en pleine passion et pétera les plombs. Prévisible.

Malgré tout cela, le film possède un certain charme qui vaut surtout par le jeu de l'acteur principal, Eiji Okuda la star nippone qui est passé derrière la caméra pour ce premier film. Il réussit à camper un personnage d'une belle richesse. Ancien mauvais garçon devenu flic, il est responsable des chats disparus. Pour justifier son travail, il enlève lui-même les chats pour mieux les rendre à ses charmantes propriétaires. Cynique, il perdra de sa superbe quand il tombera amoureux de la troublante Yoko.

Le jeu de Eji auquel il faut rajouter quelques retournements et découvertes sur les passés des personnages (assez astucieux et même très "grecs") permettent au film d'emporter le spectacteur.