Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Méfiez-vous fillettes !


De Commissaire Juve, le 29 juillet 2015 à 22:03
Note du film : 3/6

Tiens ! Mon message a été déplacé ! Je vais donner quelques détails supplémentaires.

En résumé : une jeunette de 17 ans rêve de faire de la danse. Elle tombe entre les mains d'un rabatteur qui la conduit chez un photographe. Le photographe l'envoie chez un professeur de danse. Le professeur de danse la présente à un impresario louche et…

Je pourrais ajouter que le film est sorti un an après "Cargaison blanche" (1958) et la même année que Des femmes disparaissent. Le thème de la traite des blanches et des pauvres filles tombées au ruisseau faisait florès à l'époque. Citons encore Les impures (1954), Les compagnes de la nuit (1953) et Le long des trottoirs (1956).

Difficile, aussi, de ne pas penser au Ces dames s'exportent… le mirage africain nous fait un tort terrible… si ça continue, elles iront à Tombouctou à la nage de Madame Mado dans Les Tontons flingueurs et à Lino Ventura se promettant – dans sa cellule – d'envoyer la nana du Rouquemoute se faire bronzer à Dakar dans La métamorphose des cloportes.

Le Walter Kapps est un film entre deux eaux : il est un peu plus canaille que les films de Léonid Moguy et n'est certainement pas aussi sordide que Les compagnes de la nuit ou Des femmes disparaissent. C'est une sorte de film institutionnel destiné à mettre en garde les jeunes filles et leurs parents contre les proxénètes (à la même époque, en Angleterre, on avait le même genre de films… je pense notamment à "The flesh is weak / Le Trottoir", de Don Chaffey, en 1957).

Pour avoir vu le film deux fois, je signale quelques ressemblances scénaristiques amusantes avec Donnez-moi ma chance de Léonid Moguy (1957) : dans les deux films, on a une jeune femme prête à tout pour se lancer dans une carrière artistique, des parents pas contents du tout, et un passage obligé chez un photographe louche. Dans le Kapps, une séquence de "Garden Boom" fait aussi penser à la soirée organisée par Andréa Parisy dans Les Tricheurs (1958).

Côté distribution, le film tient surtout grâce à Louis Seigner, Michel Roux, Nathalie Nattier et Josette Demay. Madeleine Barbulée et Robert Burnier sont très bien également dans le rôle des parents (même si, dans le rôle du père, j'aurais bien vu un Noël Roquevert). Sinon, La jeune Hélène Chancel – qui a pratiquement l'âge du rôle – fait ce qu'elle peut. Frank Villard est en pilotage automatique. Maria Vincent (la P… sentimentale de Jean Gourguet) est vulgaire à souhait. Enfin, étonnamment, j'ai trouvé que Gib Grossac (le hareng à moustaches de Tanger) avait parfois des intonations de Paul Frankeur. Paul Frankeur qui aurait très bien fait l'affaire dans ce film.

J'oubliais : le master DVD est compatible 16.9e, la copie offre un beau noir & blanc et une définition satisfaisante, mais il n'y a pas eu de restauration. On a donc une bonne quantité de pétouilles tout le long du film.


Répondre

De Commissaire Juve, le 28 juillet 2015 à 02:27
Note du film : 3/6

Je signale la sortie de Détournement de mineures, de Walter Kapps (1959). Il est sorti le mois dernier chez René Chateau et je l'ai découvert ce soir. Une histoire édifiante pour mettre les jeunes filles et leurs parents en garde contre ces voyagistes qui se livraient au trafic de chair fraîche entre la France et Tanger (ou Dakar). Je l'ai trouvé de meilleure tenue que Paris clandestin et je lui mets un 3 (ni bien, ni mauvais).


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0033 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter