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Le nadir de la filmographie de Mario Bava


De verdun, le 6 février 2021 à 17:02
Note du film : 1/6

Un savant fou, le docteur Goldfoot (Vincent Price), crée des bombes robots prenant la forme de jeunes femmes destinées à tuer les principaux dirigeants militaires de tous les pays afin de lui permettre de conquérir le monde.

L'espion qui venait du surgelé est la suite d'un film de Norman Taurog, Dr. Goldfoot and the Bikini Machine.

Il s'agit de deux des innombrables parodies de films d'espionnage réalisées dans les années 1960 après le triomphe des premiers James Bond.

La coproduction Italo-américaine permet la rencontre, fort prometteuse sur le papier, de deux géants du fantastique, le réalisateur italien Mario Bava et l'acteur américain Vincent Price. Cette coproduction explique la présence de deux montages différents sur le double DVD disponible depuis 2015 grâce aux efforts de l'excellent éditeur hexagonal Artus Films.

Vu dans son montage italien, L'espion qui venait du surgelé est une des purges les plus éprouvantes que l'on puisse imaginer. Les deux vedettes sont les comiques transalpins Franco Franchi et Ciccio Ingrassia, dont l'humour dont est une atteinte de tous les instants au bon goût et à l'intelligence. Que ceux qui osent critiquer Les Charlots ou Benny Hill, auquel les poursuites en accéléré font penser, visionnent les œuvres de ces deux sinistres personnages pour savoir ce qu'est un film consternant de bêtise et de ringardise. Cela se remarque d'autant plus que Bava n'a jamais été un directeur d'acteurs de génie. On regrette de voir Vincent Price, déguisé le temps d'une séquence en religieuse, s'égarer dans une pantalonnade aussi sinistre.

Inutile de dire qu'on ne retrouve ici rien de la patte de Bava , dont la comédie n'est visiblement pas le domaine de prédilection. Même la photo et les truquages, traditionnels points forts du cinéaste, ne brillent pas par leur grande qualité.

En revanche, vu dans son montage américain, L'espion qui venait du surgelé apparaît presque comme un film regardable. Le rythme y est plus soutenu. Les quelques bonnes idées du scénario sont mieux mises en valeur. En outre, Vincent Price retrouve le premier rôle -et sa voix originale. Chose plus surprenante, ce montage donne plus de présence à l'actrice principale, une débutante nommée Laura Antonelli. Et, fort heureusement, les apparitions de Franco et Ciccio sont réduites au minimum. La musique est bien meilleure et, d'une manière générale, l'ensemble, s'il ne vole pas bien haut, gagne tout de même en qualité.

L'espion qui venait du surgelé, film dont tous les principaux participants gardèrent un mauvais souvenir, est, dans son montage italien, le pire titre de Mario Bava, mais ce fut aussi son plus gros succès sur le territoire italien.

Sur le plan artistique, Bava allait se rattraper en mettant en scène quelques mois plus tard un authentique chef-d'œuvre pop: Diabolik.


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