Note ajustée: 3,5/6.

50 avant les blockbusters réunissant deux super-héros, tels Batman v Superman : L'aube de la justice, Ulysse contre Hercule associait déjà de façon improbable deux héros à ceci près que la mythologie gréco-romaine a été remplacée par les comics américains.

Les dieux sont vexés par "l'Ulysse aux mille ruses", notamment Poséidon dont le fils Polyphème a été aveuglé par l'insolent héros de "L'Iliade" et de L'odyssée. Au lieu de faire errer l'insolent sur les 7 mers, comme ce sera le cas plus tard dans Ulysse 31, Zeus -à moins que ce ne soit Jupiter, je ne sais plus car la VF mélange noms grecs et noms romains- dépêche son fils Hercule pour capturer Ulysse. Mais très vite les deux adversaires devront affronter ensemble des adversaires redoutables et l'hostilité se transformera en amitié.

C'est un pur peplum italien de la grande époque: c'est parfois "cheap" – la représentation de l'Olympe est bien modeste. C'est souvent bien kitsch, surtout les ennemis de nos protagonistes, à savoir d'improbables hommes-oiseaux puis de tout aussi improbables Troglodytes.

Néanmoins Ulysse contre Hercule est un peplum bien agréable grâce principalement à la mise en scène satisfaisante de l'honnête artisan Mario Caiano. L'ecran large est très bien utilisé et un certain dynamisme irrigue l'ensemble qui d'ailleurs ne se prend jamais au sérieux. Georges Marchal, bon comédien en plus d'être baraqué est un excellent Ulysse. En revanche, l'acteur qui incarne Hercule, Mike Lane ne lui arrive pas à la cheville. C'est sans doute là le principal défaut de Ulysse contre Hercule. Dommage pour un film avait un parti-pris original pour l'époque: une association de deux caractères improbables, le type musclé mais bête et le type un peu moins fort mais intelligent. Un tandem anticipant avec deux décennies d'avance des films américains comme 48 heures voire tout le cinéma de Francis Veber.

Malgré cette erreur de casting, un divertissement sympathique et coloré. Le genre de film que j'aimais voir adolescent dans la regrettée émission "Cinéma de Quartier" de Jean-Pierre Dionnet sur Canal Plus.