"Vous pouvez avoir un prix Nobel et ne pas savoir dire bonjour de manière socialement adaptée. Ce sont deux facultés complètement distinctes. " – Josef, chercheur en philosophie et sciences sociales

Le Cerveau d'Hugo permet de découvrir cette maladie méconnue qu'est l'autisme. Mêlant interviews, séquences documentaires et docu-fiction, le film d'une heure et demie présente beaucoup d'intérêt et d'utilité publique.

Nouchine Hadjikhani, Chercheur, définit ainsi l'autisme : Les personnes autistes n’ont pas d’instinct social. Elles naissent avec un cerveau dépourvu de la capacité de saisir spontanément et d’interpréter rapidement un regard, une expression faciale, une émotion. Elles doivent apprendre à les analyser comme nous devrions le faire si nous partions vivre en Chine où les codes, les mœurs et les visages sont différents des nôtres.

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Ce film permet de mieux comprendre ce que peut ressentir une personne autiste vis-à-vis des neurotypiques, comme sont appelés ceux qui n'en souffrent pas. On constate, si c'était encore nécessaire, qu'il est en France souvent plus confortable de mettre en cause le comportement parental que de poser ce diagnostic sur un enfant : les témoignages des parents d'autistes interviewés se rejoignent sur ce point. C'est notamment dû aux thèses défendues par le psychanaliste Bruno Bettelheim dans les années 1960.

Sont également pointées les carences des hôpitaux de jour, montrés comme des structures de garde plus que de thérapie, là où la scolarisation des enfants atteints du syndrome d'Asperger serait parfois plus adaptée à leur développement.

"Dans La Ligne rouge, Sean Penn déclare qu’il se sent seul seulement quand il est avec les gens. Pour moi, c’est pareil."

Le DVD offre des interviews complémentaires et scènes coupées au montage, aussi intéressantes que le film lui-même.