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Un justicier dans la ville 4


De fretyl, le 30 septembre 2021 à 08:24
Note du film : 1/6

Je l'ai brièvement zappé il y'a peu sur une chaîne à une heure tardive. Effectivement le souvenir catastrophique et poussiéreux que j'en avais gardé n'étais pas si lugubre que ça…

La première partie jusqu'à l'overdose de la fille de Kersey au cours d'une soirée paraît assez réaliste et violent… Cependant tout cela est tellement attendu, tellement previsible que je n'ai pas pris la peine de suivre le film en entier.


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De verdun, le 29 septembre 2021 à 23:41
Note du film : 2/6

Paul Kersey (Charles Bronson), dont la vie a été marquée par plusieurs drames, vit désormais à Los Angeles avec Karen (Kay Lenz) et la fille de celle-ci, Erica. Cependant l'adolescente succombe à une overdose. Paul ne tarde pas à identifier et à abattre le dealer responsable. Il est bientôt contacté par un certain Nathan White (John P. Ryan), qui a vécu un drame identique au sien et lui propose de mettre fin aux agissements des deux gangs qui contrôlent le marché local de la drogue.

Quatrième volet de la série Un justicier dans la ville. Autant le premier film de 1974 est une œuvre importante du cinéma américain des années 1970 dont le triomphe fit de Charles Bronson une star aux Etats-Unis, autant les suites, produites par la médiocre firme Cannon, sont nulles au point d'avoir jeté le discrédit sur l'original. Un justicier dans la ville 2 (1981) est un remake du premier en plus malsain, tandis que le justicier de New York (1985) est efficace mais puéril dans sa surenchère. Death Wish n’aurait jamais dû être une franchise mais la carrière vite déclinante de Bronson exigea qu’on ressorte le justicier du placard. Et qu’importe si cela se fait au détriment de la crédibilité, Paul Kersey devenant au fil des épisodes l’homme le plus malchanceux du monde, sur lequel la poisse s’abat systématiquement.

A l’image de son titre français croquignolet, Le justicier braque les dealers ne relève pas vraiment le niveau. La faute en incombe d'abord à un budget plus faible que les volets précédents, octroyé par les producteurs pingres Menahem Golan et Yoram Globus. La figuration est moins nombreuse que celle mise à disposition pour Le justicier de New York. Les musiques ont été empruntées à d'autres productions Cannon.

Le justicier braque les dealers apparaît plus sage que Le justicier de New York. A la réalisation J. Lee-Thompson a succèdé à Michael Winner. Du coup le style est beaucoup plus raide et, malgré quelques rares séquences originales et un travail parfois intéressant sur les lumières, on a l'impression de voir un téléfilm de troisième partie de soirée. En outre, faible budget oblige, certaines scènes d’action ne sont pas des plus soignées…

Paradoxalement, malgré cette apparente retenue, Le justicier braque les dealers ne gagne pas vraiment en crédibilité. Bronson, de plus en plus inexpressif, incarne un surhomme qui après avoir mis hors d'état de nuire les racketteurs et les violeurs, terrasse à lui tout seul les cartels surarmés de Los Angeles. Toute vraisemblance psychologique ayant été gommée. Le personnage est un flingueur qui n’exprime plus aucune émotion lorsque le malheur s’abat sur ses proches et n'a de fait plus grand chose à voir avec le Paul Kersey du premier volet. Nous assistons ici aux exploits d'un James Bond senior qui échappe à toutes les fusillades et fait mouche à tous les coups. Comme en témoigne l’affiche originale, il n’hésitera pas à sortir le bazooka si nécessaire.

Le scénario propose un programme conventionnel et répétitif : drame initial qui appelle une vengeance du héros, fusillades, explosions, élimination des délinquants, apologie de l’auto-défense, etc. Quelques rares éléments font montre d’originalité : ainsi l’introduction onirique, que je ne résumerai pas ici, et le retournement de situation, que l’on a vu en beaucoup mieux dans Le point de non-retour.

Malgré sa sobriété, Le justicier braque les dealers reste un nanar symptomatique de ce que Bronson a commis dans les années 1980. Mais ceux qui aiment voir le vieux Charles "défourailler" éprouveront un plaisir coupable devant un film mou, prévisible mais assez divertissant.


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