Il est difficile de revoir ces films sur Jack l'éventreur, tant une certaine imagerie est maintenant intimement lié à ces films : le fog, les ombres, etc. Le film se situe totalement dans cette lignée là, et ne ce sera pas dans cette plastique qu'on aura l'originalité du film, mais dans le personnage de Jack. On suit en effet moins l'enquête policière sur Jack que l'étude psychologique du serial killer. Petit à petit, on apprend ce qu'il est réellement (accroc à la bible, haine des actrices et autres femmes légères, formation de médecin, etc) comme pour qu'on puisse mieux le connaître et donc trouver ces crimes encore plus perturbants, puisqu'on les comprend.
Ce désir pédagogique est tel que c'est bien plus tard que le film propose le personnage du Policier ou de la Belle, et qu'il rejoint par là une narration classique.
On retiendra surtout une scène de ce film, en fait la première attaque de Jack qui est d'une grande beauté. L'utilisation des angles de plongée plutôt original et pertinente pour mettre en valeur un travelling qui va se mettre à ras du sol pour cadrer le « sang » de la première victime. Le sang entre guillemets puisque ne pouvant montrer le sang en réel, le réalisateur le suggère avec l'utilisation d'une bouteille de vin qu'une fêtarde prostituée fait tomber en mourant. On est proche par là du cinéma expressionniste allemande, une belle recréation en tout cas qui continue d'une manière tout aussi efficace : la panique, les flics, les curieux qui se précipitent. Ils sont fédérés par un enfant qui sera notre oeil pour aller découvrir ce qui se passe.
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