Et bien moi, ce film m'agace. Cette femme qui tricote des ovaires chaque fois qu'un type lui sourit, c'est pesant voire exaspérant. Berri veut à tout prix intellectualiser le côté somme toute très lubrique d'une femme. Quoi ? Elle est belle, elle peut choisir, et ne s'en prive pas. On pourrait la croire affublée d'un coeur débordant d'Amour mais à force de déborder il n'est plus à sa place première… Nombriliste et beaucoup plus bas, elle se fiche royalement du côté coeur, justement. Elle est dénuée de tout romantisme si ce n'est celui qui servira sa luxure. On est pas chez Gervaise. Pas même chez Nana. Je ne critique pas une certaine souffrance qui émane d'elle. Mais il faut arrêter de se soigner sur les autres. Il existe des psys pour ça . Alors oui, flashs-backs machins pour que l'on comprenne. Mais ce que l'on finit par comprendre surtout c'est qu'elle emmerde tout le monde avec sa libido très capricieuse !
Le film n'est pas mal fichu et les acteurs masculins remarquables. Mais leurs jeux ressemblent à une danse indienne autour du Dieu Baise. Ils s'agitent, ont recours aux rituels les plus classiques et leurs fragilité (car ils le sont tous !) se heurtent à un ventre féminin des plus capricieux. Et au hasard de quelques orgasmes, la grande prêtresse daigne offrir un enfant à qui le désir. Elle, elle prend, jette, reunit, renvoie et tire sur sa clope. Il est à parier qu'elle ne deviendra pas une Tatie Danielle, mais laissera derrière elle bien des épaves. Il est bien évident, et pour tout le monde je pense, que dans une histoire d'amour c'est le début qui enchante. L'ivresse de la découverte de l'autre…Mais on ne peut pas tout vivre en ne prenant que le commencement . Et là, Catherine Deneuve me fait penser à un chirurgien qui entame une intervention et refuse de la finir. Elle quitte ses amants qui saigneront encore longtemps…
Un beau casting, un beau réalisateur mais pas d'histoire…Ou trop pour si peu !
Eprouvante retranscritpion de la réalité, "Je vous aime" touche profondément, car Claude Berri déstabilise notre amour-propre en filmant l'histoire d'une femme, Catherine Deneuve, incapable d'aimer au-delà des moments initiaux et les plus passionnels de l'amour…
Se succèdent ainsi quatre amants et une multitude de flash-back clés pour comprendre ce désamour maladif menant à une vie d'aventurière devenue tristement ingérable…
Quatre hommes interprêtés par -excusez du peu- Souchon, surprenant pour son premier film, l'expérimenté Trintignant, le Depardieu de la belle époque et Gainsbourg, qui écrivit la musique (culte) du film ("Dieu est un fumeur…") dont on vit un extrait dans "Le pari" 17 ans plus tard…
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