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Oublié des oscars: à tort ?


De Nicoco, le 11 avril 2021 à 10:44
Note du film : 5/6

Revigoré par l’excellente performance de nos deux compatriotes en moto GP la semaine dernière (1er et 2ème, cocorico !), et subitement pris de passion pour les sports mécaniques depuis quelques mois (la faute au documentaire de Netflix "Drive to survive"), j’ai regardé dans la foulée Rush, de Ron Howard, qui retrace la saison 1976 de formule 1 et le duel homérique que se sont alors livrés Niki Lauda et James Hunt.

Il faut préalablement mettre de côté l’ostentatoire affiche, et même le titre du film laissant penser à un vulgaire blockbuster type Fast and Furious. Non c’est un vrai bon film, bien fichu et efficace.

Il nous replonge dans la formule 1 à l’ancienne, celle des accidents (hélas souvent mortels), des duels épiques, des coups bas et d’un championnat du monde digne d’intérêt sportif. Bref, l’époque d’un F1 que l’on regrette, comparable à cette nostalgie du football des années 80, des grandes épopées de la coupe des clubs champions et d’un arbitrage qui n’avait rien de technologique.

Cette histoire valait bien un film. Elle oppose Niki Lauda, pilote autrichien, méthodique et calculateur ne laissant rien au hasard dans les réglages de son bolide. Prudent et conscient des risques encourus. En face, James Hunt, le beau gosse, le chouchou de ses dames, pilote spectaculaire et offensif. Certainement plus talentueux que son rival mais dont la carrière s’est trouvé gâchée par ses excès notamment hors piste. Le George Best de la F1.

Le duel entre Lauda et Hunt rappelle finalement celui qui opposera quelques années plus tard, plusieurs saisons durant, Alain Prost, le professeur, et le fougueux Ayrton Senna.

La course finale du championnat 1976 est incroyable dans sa conclusion (attention ne pas lire la suite en italique si vous ne connaissez pas l’histoire) : 3 points séparent les deux pilotes à la faveur de l’Autrichien ; le grand prix du Japon se déroule dans des conditions dantesques sous la pluie, et à la fin du 2eme tour, Niki Lauda, effrayé, décide d’abandonner considérant que la sécurité des pilotes n’était pas assurée. James Hunt en profite et, alors qu’il a championnat gagné, crève à quelques encablures du drapeau à damier et perd plusieurs places avant d’entamer une folle remontée dans les derniers tours. Dans la plus grande confusion, et pensant avoir tout perdu, Hunt sauve une 3ème place, ce qui lui permet de gagner le titre pour un point seulement.

La reconstitution des courses, particulièrement périlleuses à l’époque, est une réussite, en particulier la scène de l’accident de Lauda qui le défigura à jamais. On se souvient qu’il intervient sur la mythique piste du Nürbugring, dans sa boucle la plus difficile, longue de 20 km (quand les circuits actuels font tout au plus 5 km), à la route étroite et sinueuse. Cette longue portion du circuit considérée comme trop dangereuse est aujourd’hui abandonnée. Un autre temps on vous dit.

Le film qui relate en filigrane une histoire d’amour (sans grand intérêt) s’accompagne d’une bande sonore composée par Hans Zimmer. Je vous livre ici un extrait d’un concert à Vienne en 2018 interprétant cette composition musicale grandiloquente, la vidéo étant entrecoupée de courtes séquences du film faisant office de bande d’annonce.

Si vous aimez la F1, regardez Rush. Si vous ne l’aimez pas (c’était le cas de ma femme), regardez-le aussi. Vous passerez dans tous les cas un bon moment.


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De Impétueux, le 6 mars 2014 à 12:52

Niki Lauda est autrichien (l'erreur n'est pas grave) mais de son temps déjà la F1 était enquiquinante, sauf lorsqu'il y avait des accidents… comme le cirque n'est drôle que lorsque le dompteur se fait manger et que le trapéziste tombe, ce qui n'arrive malheureusement pas assez souvent…


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