Pourquoi baptiser Rivières pourpres une histoire qui n'a plus rien à voir avec ces dernières ? C'est comme si les auteurs n'avaient pas compris le sens du titre. L'expression "rivière pourpres" est un euphémisme, en fait, utilisé dans une thèse pour désigner les théories du sang et leur cortège de pseudo-sciences. Mais peu importe. La raison première de ce navet est scénaristique : l'intrigue est de bien moins bonne qualité que celle du film précédent. Prenez en revanche The Two Jakes, suite sous-estimée de Chinatown : l'intrigue y est exactement dans le ton de celle du premier film, à savoir complexe et ramifiée. On s'y est efforcé, en tout cas. Mais ici, non. On n'essaie même pas d'imaginer une seconde intrigue qui serait à la hauteur de la première. Cette histoire de moines conspirateurs est tellement plus convenue, et l'enquête elle-même tellement moins intrigante. Même Christopher Lee ne parvient pas à sauver le spectacle. Et sur le plan visuel, j'ai trouvé l'image carrément moche, alors que dans le premier film on traitait la lumière avec bien plus d'égards.

Le genre de film que je n'apprécie pas du tout.

Je ne sais pourquoi, parler de Beneix m'a fait penser à Besson, et puis aux Rivières Pourpres (j'allais écrire aux Rivière Rouge).

D'abord, quand le roman est paru, on me l'a offert. Grand succès du moment. Il m'a laissé quelque peu sceptique. En matière de romans "policiers" je ne suis pas encore arrivé à ce type de culture qui répond à des effets de mode. A un certain moment, un auteur (homme ou femme) entre dans le morbide et comme ça plaît à un certain public, ça permet de développer d'autres récits où les auteurs entrent dans un jeu de surenchère de l'horreur.

Ensuite, j'ai vu le premier film qui m'a paru quelque peu exagéré où le mot "fin" devait signifier que c'était réellement fini. De fait, comme il y avait Jean Réno et que Jean Réno est une bête qui marche (ou marchait) très fort au box-office, pourquoi pas continuer une série.

Le hic, c'est que, depuis, dans ce genre d'histoire effectivement mâtinée de "Seven" les auteurs semblent vouloir continuer allègrement et j'en tiens le dernier opus de Fred Vargas où l'intérêt pour le Moyen Âge de l'auteur ressort quasiment de chaque paragraphe.

Je ne cache pas éprouver un profond regret pour les Maigret du cinéma et tous ces polars qui ont fait le délice de nos "jeunes années" avant que les séries télé ne s'emparent des commissariats de police.

Avant tout, je dois reconnaître que ce film est plutôt carrément terrible et vaut vraiment la peine d'être vu!

Néanmoins, il y a une petite erreur dans le film, donc avis aux observateurs!

Souvenez-vous du passage de la perquisition à 6h du mat': en plein mois de novembre il fait jour…

C'est un détail je vous l'accorde mais ça peut surprendre !

Bonne séance à tous ceux qui ne se sont pas encore rués dans les salles pour le voir !