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Critique


De dumbledore, le 26 décembre 2002 à 00:00

Gros travail de décors et de costumes pour ce film en marionnettes qui se passe sur une scène de théâtre de marionnettes, ce qui donne une allure dérangeante de mise en abîme.

Le spectacle raconte le mariage de la belle et jeune Dona Rosita avec le vieux riche et laid Don Cristobal. Cela se passe en Espagne et ressemble d'abord à une farce cruelle et méchante et populaire qui ravit le spectateur de la rue. De l'apparition de la belle mère qui ne veut pas de ce gendre là et qui se bat, transformée en taureau face à Don en toréador (belle idèe et beau passage animé), à la scène de la nuit de noces durant laquelle Cristobal s'endort sans honorer sa dame et se retrouve multi-cocufié dès le matin à son réveil, les scènes se succèdent, caustiques, et méchantes.

On l'aura vite compris: l'animation russe peut aussi se diriger vers un public adulte, ce court-métrage en est la preuve. C'est la deuxième partie du film la plus intéressante où, mû par le désir et la colère, Don Cristobal tire sur ses ficelles de marionnettes, ce qui détruit le thêatre. On plonge alors dans une autre sphère : celle du fantasme et du rêve d'amour impossible entre deux êtres séparés par la chair de l'âge. L'onirisme russe fait alors merveille, surtout qu'ici il est mêlé à un ton très "shakespearien" dans les dialogues chantés. Le grand escalier qui relie le paradis et l'enfer est très réussi : c'est là que se tiennent les deux personnages (elle : en haut. Lui: en bas) qui ne pourront jamais être réunis en amour car trop grandes sont leurs différences. Seule fin possible à ce drame: la tragédie, avec la mort de l'un des deux.


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