La beauté des choses
(1995) est le dernier film réalisé par
Bo Widerberg
qui décède deux ans plus tard à l'âge de 67 ans.
Le film est nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère et reçoit le Grand prix du jury à la Berlinale 1996 (Wikipédia). Le récit est situé en 1943, en Suède, et aborde successivement différents thèmes -que l'on ne dévoilera pas-. Ceux-ci, en se juxtaposant, orientent la trame dramatique de façon inattendue, et non conventionnelle. Widerberg est l'archétype du cinéaste indépendant, ne suivant pas les modes cinématographiques, plutôt soucieux de présenter un univers réaliste, proche des préoccupations de ses semblables, avec un regard personnel à la clé. Ce cinéaste chevronné possède en 1995 le savoir-faire nécessaire pour faire vivre le moment présent, illustrer des épisodes spontanés ou escomptés, des faits du hasard, des émotions, des démons également. La part secrète et intime des individus l'intéresse.
La beauté des choses
n'est pas un film très facile d'accès, il sera conseillé à des spectateurs qui veulent voir autre chose que les oeuvres formatées conçues pour être projetées entre deux écrans publicitaires.
La beauté des choses
se moque justement, via des séquences situées dans un cinéma de quartier, des préoccupations mercantilistes de son responsable d'exploitation. Il est question de
La charge fantastique
(1941) pour illustrer le cinéma dans un tout autre registre.