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De Arca1943, le 29 juin 2009 à 01:28

« Ce drame sentimental et successoral (… ) manque singulièrement d'intensité. »

Bien sûr, je vais me le procurer quand même, ne serait-ce que pour « la fervente interprétation d'Alida Valli ». Mais je n'ai pas de raisons de douter de l'appréciation de AlHolg. Aussi, me voilà en proie à de douloureuses interrogations.

D'un côté, cette collection M6 consacrée aux Maîtres italiens est une bénédiction, tout comme les séries concurrentes Les Grands classiques du cinéma italien et Cinema all'italiana. De mon point de vue de consommateur de base (pour simplifier les choses, oublions que je suis de l'autre côté de l'Atlantique) l'apparition récente de ces collections est un immense progrès, dont l'annonce m'a rempli d'euphorie.

De l'autre côté, je ne voudrais surtout pas mordre ces mains qui me nourrissent, et pourtant, je reste dubitatif, voire perplexe devant certains choix, même si le cas est peut-être plus plus patent avec Les Grands classiques du cinéma italien, étiquette parfaitement justifiée pour Été violent ou Gendarmes et voleurs, mais à la limite de la tromperie pour Le Maître de la camorra (pour prendre cet exemple). Vu la disette, le vide, le manque évident que ces collections sont enfin venues combler, n'y a-t-il pas lieu de s'interroger posément, avec un maximum de circonspection, sur les priorités à suivre ? Ne serait-ce que pour s'assurer – priorité des priorités – que lesdites collections perdurent et prospèrent ?

Bien sûr, quand on est simple consommateur, on ne sait pas comment ça se passe dans le monde mystérieux de l'édition de DVD. Alors, peut-être que je dis une bêtise. Mais par exemple : ce Gallone vaut-il la peine ou non ? Si on l'édite parce qu'il y a Alida Valli dedans, c'est bien, mais n'y a-t-il pas aussi Alida Valli dans Le Mariage de minuit, un inédit qui semble à l'évidence d'une autre trempe ? (Ou Nous, les vivants, peut-être ?)

Ou alors, plutôt que la star, peut-être a-t-on considéré la filière "temps héroïques" : et situons-la en 1945-1946 en oubliant 1947. Quand on a annoncé l'édition prochaine du Chant de la vie, outre la Valli c'est tout de suite la date qui m'a mis l'eau à la bouche : ça alors, me dis-je, 1945 ! Mais de 1945 voici Les Ennuis de monsieur Travet, un des films "personnels" de Soldati et une comédie à la solide réputation, voici L'abito nero da sposa un bon vieux film d'aventures de Luigi Zampa (et on trouve toujours zéro Zampa sur DVD alors qu'il y a plusieurs Gallone : est-ce justice ?), voici bien sûr La Porte du ciel de Vittorio De Sica ; et de 1946 voici Monte Cassino (reconstitution d'une tragique bataille de 1944 !), Au diable la richesse, Roma città libera (et pas "aperta"), déjà édité en Zone 1, et bien sûr voici le très célèbre et très invisible Il sole sorge ancora d'Aldo Vergano, que je désespère de voir un jour… Est-on bien sûr que tous ces films sont moins bons que Le Chant de la vie et que c'est ce dernier qui devait avoir la priorité ? Et je n'ai pas dit un mot de 1947, qui (tout étant relatif) est une vraie explosion !

Des bons et très bons films italiens, de 1945 et jusqu'à nos jours, il y en a des quantités ; des brassées, des tombereaux. C'est un vrai phénomène. Même en triant sur le volet, même en étant hyper sélectif, on peut en citer des centaines. Et pourtant, on réussit à aller en dénicher de médiocres, de peu significatifs. Faut le faire !


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