Ecrivain à succès, Zach Hutton (John Ritter) est en panne d'inspiration. Il n'arrive pas à surmonter ses deux grandes faiblesses: l'alcool et les femmes. Ses consultations avec le psy et son instabilité chronique n'arrangent rien. Le jour où sa femme le menace de divorcer, la quête de Zack commence…

Antépénultième film de Blake Edwards où le cinéaste reprend les thèmes qu'il a précédemment abordés dans Elle, Micky + Maud, L'homme à femmes, That's life et Boire et déboires: le temps qui passe, le sexe, les relations homme-femme, le rapport à l'alcool…

L'amour est une grande aventure se caractérise par son absence de véritable structure narrative puisque le scénario consiste en une série de vignettes montrant les déboires du personnage principal avec l'alcool et avec la gent féminine. Il en résulte une grande liberté de ton qui permet à Blake Edwards de mêler la tendresse, la satire, la mélancolie et l'humour burlesque débridé. La contrepartie de cette absence de structure stricte est le caractère inégal de l'ensemble, tant les grands moments alternent avec les temps morts.

C'est un film qui permet à nouveau de constater que les années 80 sont sans doute les plus datées tant les musiques, les coiffures et les vêtements paraissent bien improbables de nos jours.

L'amour est une grande aventure laisse quand même une bonne impression globale grâce à des séquences hilarantes, notamment l'intervention de préservatifs phosphorescents ou les conséquences désastreuses d'une séance d'électrochocs par l'électricité. L'interprétation adéquate de John Ritter, acteur talentueux disparu bien trop tôt, et le ton constamment personnel adopté méritent également le détour.