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L'Amérique profonde, la vraie


De vincentp, le 3 février à 22:32
Note du film : 5/6

Peut-être inégal, mais nombre de séquences sont très réussies, et l'ensemble est excellent. Le blu-ray est une réussite qui met en valeur I walk the Line. Peck revêt les habits d'un individu légèrement perturbé façon Bravados. Des prouesses au niveau de l'image et de la bande son. Le Tennessee profond est palpable. On pense à Delivrance à venir par de nombreuses images assez proches.


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De verdun, le 2 janvier 2021 à 12:41
Note du film : 5/6

Dans une petite ville rurale du Tennessee, le shérif Henry Tawes (Gregory Peck) maintient l'ordre avec un zèle particulièrement rigoureux. Il consacre son temps à la poursuite de Carl McCain (Ralph Meeker), un important trafiquant d'alcool. Côté vie privée, la relation avec sa femme (Estelle Parsons) est au plus bas. Toutefois, il finit par tomber amoureux de la fille de McCain (Tuesday Weld) et plongera du mauvais côté de la justice pour elle.

Le pays de la violence vient d'être édité luxueusement par Sidonis-Calysta. Une fois plus, on constate à quel point John Frankenheimer était un cinéaste ambitieux dans les années 1960 avant de rentrer dans le rang durant les décennies suivantes. Le pays de la violence date aussi d'une époque (1969-1970) où les grands studios hollywoodiens, au cas particulier Columbia, étaient encore capables de financer d'authentiques films d'auteur.

Le pays de la violence est à rapprocher du précédent film du cinéaste, Les parachutistes arrivent. Il s'agit dans les deux cas d'une chronique humaine, sensible et inspirée de l'Amérique profonde. Sur ce dernier point Arca me semble avoir dit l'essentiel dans ses messages précédents.

La façon dont le récit est mené peut déconcerter: pendant plus d'une heure le nombre de péripéties est des plus restreints. Puis tout s'accélère dans le dernier quart d'heure. Cependant on ne s'ennuie guère grâce à une réalisation vigoureuse et à une courte durée (97 minutes). De toute évidence Le pays de la violence a eu quelques soucis de montage, comme l'a affirmé Grégory Peck dans certaines interviews mais cela n'a pas suffi à amoindrir la puissance du film.

Le pays de la violence se distingue par une interprétation impeccable. Frankenheimer souhaitait Gene Hackman pour interpréter Henry Tawes mais la rigidité de Gregory Peck me semble en parfaite adéquation avec la droiture de ce personnage de shérif inflexible -en apparence seulement. La belle jeune femme qui mène l'homme mûr à sa perte est incarnée par Tuesday Weld, actrice remarquable injustement oubliée de nos jours. Les seconds rôles sont très bien tenus avec une mention spéciale pour l'imposant Charles Durning, adjoint très opposé au shérif Tawes.

Le titre original I walk the line vient de la chanson éponyme de Johnny Cash. La musique du célèbre artiste de country music est en symbiose avec l'observation de l'Amérique profonde.

Le pays de la violence a beau présenter des imperfections, son désenchantement hante durablement.


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