Belle analyse de vincentp, à laquelle je souscris point par point. Je recopie ici ma critique écrite sur un autre site lors de la sortie du film.
James Gray réalise une superbe épopée intimiste déguisée en film de science-fiction.
Brad Pitt est magnifique, masque impassible cachant une sourde douleur. Présenté dès le début comme un homme qui a choisi la solitude et la porte comme un fardeau, il semble partir vers les confins du monde pour éprouver des sentiments qu’il s’est interdit. Frôler l’inconnu, effleurer le néant pour se sentir en vie.
Tout le film est feutré, comme d’habitude chez James Gray l’émotion rôde sous la surface glacée des images. Dans cette quête éperdue du père, Brad Pitt traverse en funambule des paysages lunaires, tendu vers son but. L’une des plus belles séquences le montre improviser un message personnel à son père, au lieu de lui lire le discours prémâché qu’on lui a fourni.
Ce père qui cherche obstinément les preuves d’une vie extraterrestre, reclus dans une station spatiale aux abords de Saturne, ce père qui épouse les traits ravinés d’un formidable Tommy Lee Jones, succédant à Maximilian Schell ou encore Robert Duvall.
Un film qui m’a profondément touché, tant James Gray sait fixer un vertige, celui ressenti devant les immensités bleutées de l’univers, mais aussi celui qui sépare un homme de ses sentiments.
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